Depuis des semaines, les rues de Ouanaminthe, au Cap-Haïtien, de la région des Palmes, aux Cayes et de Jérémie sont le théâtre de manifestations unanimes réclamant la démission du Premier ministre Ariel Henry. Cependant, la crise va bien au-delà de son départ, s’étendant à la terreur des bandes armées dans des villes comme Liancourt, Bon Repos et Croix-des-Bouquets, Tabarre, Mariani entre autres.
Malgré la date butoir du 7 février, symbole d’une nouvelle ère politique selon l’accord de décembre 2022, Ariel Henry et ses alliés ont lamentablement échoué à mettre en œuvre les termes de cet accord. C’est cette incompétence flagrante qui motive la population à exiger son départ.
Mais la question cruciale demeure : que se passerait-il si Ariel Henry cédait à la pression et démissionnait ? Les différentes propositions de sortie de crise, offrent-elles une solution vraiment urgente ? L’absence de garanties pour la période “post-Ariel” suscite des inquiétudes légitimes, alimentant le scepticisme quant à la capacité des acteurs politiques à parvenir à un consensus.
Au-delà des manifestations, la triste réalité est que la classe dirigeante haïtienne, dirigée par Ariel Henry, n’a pas tenu ses promesses de rétablir la stabilité après le départ de l’ancien président Jovenel Moïse. Le peuple haïtien, piégé par des politiques intéressées, reste le véritable perdant de cette tragédie nationale. Pauvre Haïti, en proie à une crise de leadership dévastatrice.
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