Au moins 389 enlèvements ont été enregistrés en Haïti au cours des trois premiers mois de cette année, a déclaré mardi le Centre d’analyse et de recherche sur les droits de l’homme (CARDH), marquant une multiplication par trois par rapport au dernier trimestre de 2022, alors que les gangs cherchent à récupérer les pertes dues aux sanctions internationales.
Dans son rapport publié le mardi 4 avril 2023, le CARDH indique que les enlèvements entre janvier et mars ont plus que triplé par rapport aux 127 enregistrés au cours du trimestre précédent, et qu’ils ont augmenté de 72 % par rapport à la même période de l’année précédente.
Le Centre d’analyse et de recherche sur les droits de l’homme (CARDH) indique que cette « augmentation exponentielle » pourrait être due à la nécessité de compenser les pertes causées par les sanctions internationales lancées à la fin de l’année précédente. Il note également que l’augmentation pourrait être due à de nouvelles alliances forgées entre les gangs à mesure qu’ils étendent leur territoire, élargissant ainsi « l’industrie du kidnapping » à de nouveaux marchés.
« Les gangs utilisent une violence extrême pour forcer les parents et les familles à payer de grosses sommes d’argent américain qu’ils n’ont pas », a précisé le CARDH, citant des brûlures graves, des viols collectifs et des pendaisons.
En outre, sur les 389 enlèvements signalés par le CARDH, 29 victimes étaient originaires de pays étrangers. Le département d’État américain a déclaré qu’il était en contact avec les autorités haïtiennes au sujet de l’enlèvement, le 18 mars, d’un couple de Floride qui était allé rendre visite à sa famille.
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