Entre janvier et mai, 540 enlèvements et des centaines d’homicides ont été recensés en Haïti, alerte l’ONU 

Pooshy Rosana
ParPooshy Rosana- Rédacteur
Un pick-up de la police haïtienne dans les rues de la capitale Port-au-Prince, en avril 2021 (PHOTO D'ILLUSTRATION) - Valerie Baeriswyl - AFP

L’Organisation des Nations-Unies (ONU) ne cesse de se prononcer sur l’aggravation de la situation socio-sécuritaire du pays. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a dressé un rapport sanglant d’Haïti : kidnapping et homicide dominent. 

Guterres indique qu’au moins 782 homicides ont été commis et 540 enlèvements perpétrés par des bandits entre le 1er janvier et le 31 mai 2022 : preuve que l’année 2022 n’est pas mieux que les précédentes.

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« L’escalade de la violence des bandes organisées, notamment les enlèvements et les meurtres violents dans l’agglomération de Port-au-Prince, ont continué, entretenant un profond sentiment d’inquiétude parmi la population. Les enlèvements et les homicides volontaires ne sont pas tous signalés, mais la Police nationale d’Haïti a tout de même enregistré 540 cas d’enlèvements entre le 1er janvier et le 31 mai 2022 (soit une augmentation de 36,4 %), contre 396 au cours des cinq derniers mois de 2021, tandis que le nombre d’homicides volontaires a augmenté de 17 %, de 668 au cours des cinq derniers mois de 2021 à 782 au cours des cinq premiers mois de 2022 », rapporte Antonio Guterres, jeudi dernier, au Conseil de sécurité. 

Rien qu’en mai 198 kidnappings ont été recensés et 201 homicides signalés, dans le département de l’Ouest – fief de l’insécurité en Haïti. 

Rappelons qu’en mai dernier, l’Organisation des Nations-Unies (ONU) avait appelé les autorités locales à prendre des mesures drastiques pour stopper l’insécurité grandissante ainsi que ses géniteurs – les bandits. 

À travers son bureau en Haïti, l’organisation s’était déjà prononcée sur le chaos qui hante la Plaine du Cul-de-sac depuis le 24 avril dernier suite aux affrontements entre les gangs « 400 mawozo » et « Chen mechan ». 

Dans un communiqué publié vendredi 6 mai 2022 portant la signature de Béatrice Niboroga – Cheffe de la communication stratégique et de l’information publique, et porte-parole du Bureau intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) – l’ONU avait aussi évoqué la détérioration de la situation sécuritaire et des droits de l’homme dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, causée par des affrontements violents entre gangs rivaux à Cité Soleil, Martisssant, Croix-des-Bouquets, Tabarre, et à présent Pernier et Torcellle. 

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Pooshy Rosana, journaliste-rédacteur à Netalkolemedia, caricaturiste et graphiste. Parallèlement, coach fitness. Adore la culture populaire, les documentaires et la musculation.