L’interruption volontaire de grossesse est désormais bannie à Oklahoma. Le gouverneur a promulgué ce mercredi une loi interdisant totalement l’avortement dans cet État conservateur du Sud des États-Unis.
Alors qu’il était déjà interdit dès six semaines de grossesse, le gouverneur de l’Oklahoma a signé ce mercredi 25 mai 2022 une loi adoptée par le parlement local interdisant tout avortement dès la fécondation. Une entrée en vigueur qui intervient à un moment où, selon le journal américain Politico, un nouvel arrêté de la Cour Suprême des États-Unis pourrait mettre un terme à l’arrêt historique du Roe versus Wade.
“J’avais promis aux habitants de l’Oklahoma qu’en tant que gouverneur, je signerais toute loi pro-vie qui se présenterait à moi, et je suis fier d’avoir tenu cette promesse aujourd’hui”, a déclaré le républicain Kevin Stitt, dans un communiqué. “Dans l’Oklahoma, nous défendrons toujours la vie”, a-t-il ajouté.
Sur Twitter, Planned Parenthood, une organisation de défense du droit à l’avortement, a annoncé qu’elle va assigner l’Oklahoma en justice. “Il faut empêcher cette interdiction, ainsi que toutes les autres interdictions que cet État a votées au cours du mois passé”, a-t-il ajouté.
Toutefois, la définition de l’avortement selon le texte, n’inclut pas “l’utilisation, la prescription, la fourniture, ou la vente de pilules du lendemain, ou de tout type de contraception ou de contraception d’urgence”.
Même si le droit à l’avortement est soutenu par 61% de la population, selon les récents sondages, en cas de décision de la Cour suprême revenant sur l’arrêt du Roe versus Wade, 26 Etats conservateurs, pour la plupart dans le centre et le sud du pays sont prêts à interdire immédiatement l’avortement sur leurs territoires.
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