Ancien animateur de radio, éternel passionné de rap, Fritzner Doriscourt a lancé son premier single officiel “Ma vie d’artiste”. Le désormais rappeur nous a parlé de son parcours, de cette nouvelle aventure, du futur qu’il dessine.
Fritzner Doriscourt a connu son premier cri à Belladère. Il est un ancien collaborateur de CEBEL (Coalition des Étudiants de Belladère), ainsi que du Centre Culturel Dumarsais Estimé. Il a fait des études en Sociologie à la Faculté des Sciences Humaines de l’UEH (2018-2023) avant de partir à la conquête d’un nouvel horizon. Avec son single “Ma vie d’artiste”, il lance sa carrière de rappeur.
Son histoire avec le rap, ça remonte à très loin. C’est ce qu’il évoque dans son premier morceau : “À travers cette musique, j’explique mon parcours. Je juge que c’est un parcours artistique. Il a commencé en 2008, car après le drame de Barikad Crew, nombre de jeunes se voyaient comme rappeurs. J’étais obligé d’y renoncer à cause de mes parents et de leurs croyances religieuses. En 2016, j’ai débuté ma carrière d’animateur de radio. Jusqu’à 2019, j’animais une émission intitulée Cool heures hip hop”, nous raconte Fritzner.
“En 2017, j’ai commencé à manager un groupe de mon quartier, Real Demokrat qui avait une structure appelée Rijid Recors. J’ai mené cette activité tout en vacillant entre mes études et le business, car je suis également entrepreneur”, poursuit il.
Il a toujours eu un rapport intime avec le micro, maintenant il ne pourra plus s’en séparer. “Après la radio, je suis passé à un niveau supérieur. J’avais suivi des séminaires qui m’ont permis de lancer une carrière d’animateur d’événements culturels à Belladère, à Port-au-Prince ou à Plateau Central. C’est pour moi un parcours artistique, car cela m’a permis d’être proche de certains artistes même si je n’étais pas encore libre de faire de la musique. À la fin de l’année 2023, j’ai décidé de me lancer enfin”, nous confie-t-il.
Le sociologue ne manque pas d’exposer sa vision du rap tout en nous expliquant la composition de son morceau. “En tant que rappeur primitif, le rap est pour moi un mélange de poésie, de calembour et de métaphore. Le choix de mes mots me diffère du rap qui est en vogue maintenant. Le choix de l’instrumental nous rappelle la musique des années 90, car je voulais aller vers l’origine du rap”. Le titre est sorti sous la houlette de Sòlda Empire et produit par G-Kouran et Jeem, la prod porte la signature de MS Beatz The Maestro.
Doriscourt perçoit la musique comme un combat qui devrait amener à un changement souhaité. C’est une influence à apporter à un certain nombre personnes, un canal utilisé par un artiste pour véhiculer des messages. Une carrière musicale est faite d’objectifs à atteindre, lâche-t-il. Il se veut porteur de la voix des sans voix également.
“J’ai toujours eu une vie de militantisme. Pour moi, faire de la musique, c’est continuer à militer sous une autre forme”, conclut-il.
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