Haïti continue de sombrer dans le chaos alors que les gangs resserrent leur emprise sur le pays, malgré la présence de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMSS). Depuis l’arrivée de cette force internationale, censée stabiliser le pays, la situation semble empirer au lieu de s’améliorer. Les autorités haïtiennes, malgré leurs promesses répétées de rétablir l’ordre, peinent à contrer la montée en puissance des groupes criminels.
Le poste de police de Ganthier, qui était jusqu’à récemment un bastion de sécurité dans la région, a récemment été attaqué et détruit par des gangs armés. Ce poste, essentiel à la sécurité locale et à la gestion des tensions frontalières avec Malpasse, n’a pas pu résister à l’assaut des gangsters. Cette attaque marque un tournant inquiétant dans la capacité des forces de l’ordre à maintenir une présence efficace et sûre dans la région.
La situation dans l’ouest du pays, notamment dans l’Artibonite, est particulièrement préoccupante. Les atrocités telles que les meurtres et les enlèvements se multiplient, laissant la population dans un état de peur constant. Les incidents violents sont devenus monnaie courante et les forces de l’ordre semblent dépassées par la situation. L’absence de réaction significative des autorités renforce le sentiment d’impunité des criminels.
Le Premier ministre Garry Conille, malgré ses discours réguliers et ses appels à la prise de conscience, semble déconnecté de la réalité du terrain. Ses interventions, bien que fréquentes, n’ont pas encore produit de résultats tangibles en termes de sécurité. L’apparente inefficacité du gouvernement à répondre aux défis actuels soulève des questions quant à sa capacité à gouverner et à protéger les citoyens.
Les forces internationales, malgré leur mission de soutien crucial, sont confrontées à une tâche de plus en plus difficile. Leur présence, destinée à stabiliser la situation, semble insuffisante pour inverser l’escalade de la violence. Les moyens et les stratégies mis en place par le MMSS sont mis à l’épreuve par la montée en puissance des gangs.
En conclusion, Haïti se trouve à un carrefour critique. La persistance des gangs et l’incapacité apparente des autorités et des forces internationales à rétablir l’ordre mettent en évidence une crise profonde. La communauté internationale et les dirigeants haïtiens doivent repenser leur approche pour enrayer cette spirale de violence et rétablir la sécurité dans le pays.
