Il y a quoi à célébrer pour cette fête de l’agriculture et du travail, si ce n’est que le symbolisme ?

Jacky Chery
ParJacky Chery- Rédacteur

La date du 1er mai est l’une des fêtes nationales garanties par la constitution haïtienne depuis des lustres. Cette journée autrefois remplie d’effervescence, est depuis quelque temps symbole de la dégradation flagrante de l’économie nationale où tout ce qui compte pour l’Haïtien d’aujourd’hui n’est que la survie.

Les vagues de violence engendrées ces dernières années dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et dans certaines villes de province, particulièrement dans la vallée de l’Artibonite, ont provoqué l’anéantissement quasi-total des activités commerciales où tous les secteurs économiques sont gravement touchés. Sans politique de redressement, le pays continue de se rapprocher du précipice.

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Les territoires perdus, qui étaient autrefois considérés comme poumons de l’économie nationale, les nombreux petits commerces vandalisés et détruits par les gangs, l’exode massif des Haïtiens vers l’étranger, sont quelques-uns des caractéristiques d’une économie en chute libre. Il y a quoi exactement à célébrer pour ce 1er mai, journée nationale de l’agriculture et du travail ?

Dans une note publique du 30 avril, le conseil présidentiel, fraîchement installé, est revenu sur les défis de la relance de l’économie nationale et affirme sa détermination de parvenir à une situation stable où les activités économiques peuvent reprendre dans la normalité. Nul n’est interdit de rêver. La population haïtienne aux abois attend avec impatience le premier pas vers la bonne direction de cette nouvelle équipe.

Haïti est l’un des pays de la région avec le taux de chômage le plus élevé, 15,7% en 2021, ajoutant à une pauvreté accrue de plus de la moitié de la population vivant en dessous du seuil de pauvreté. Néanmoins, le peuple haïtien, par sa forte résilience, continue de rêver des jours meilleurs pour le pays, autrefois considéré comme le berceau de la Caraïbe.

Ce 1er mai marque un tournant décisif vers l’avenir, en se rappelant de nos prouesses du passé qui a fait d’Haïti la première République nègre du monde, ayant vaincu l’une des puissances coloniales de l’époque, la France, et l’une des terres les plus prospères de la région. Les Haïtiens doivent redoubler d’efforts afin que nous puissions vivre dans un État répondant à l’idéal de nos ancêtres.

 

Source Photo: Novethic

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Jacky Chery
Par Jacky Chery Rédacteur
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Étudiant en Communication Sociale et en Sciences Juridiques à l'UEH, également Journaliste-redacteur à Netalkole Media. Un passionné de l'écriture et de la lecture.