Aucun vote n’a eu lieu à la dernière réunion du Conseil de sécurité des Nations-Unies sur la situation d’Haïti. Le Premier ministre Ariel Henry avait appelé les Nations-Unies à déployer une force multinationale pour faire face à la situation sécuritaire et humanitaire du pays. Cependant, la Chine et la Russie seraient prêtes à y opposer.
Le Secrétaire général des Nations-Unies Antonio Guterrez s’est adressé aux membres du Conseil de Sécurité des Nations-Unies pour demander d’approuver la demande du gouvernement haïtien réclamant le déploiement des forces militaires étrangères en Haïti.
À l’issue de la réunion du Conseil de Sécurité, lundi 17 octobre, les représentants de Pékin et Moscou ont clairement exprimé leurs positions sur la question. Pour la Chine et la Russie, l’intervention d’une nouvelle force militaire étrangère en Haïti ne serait pas la meilleure option pour résoudre la crise haïtienne.
Le représentant russe, Dmitry Polyanskiy, a appelé à peser toutes les conséquences d’envoyer des contingents étrangers compte tenu du passé non agréable des missions onusiennes en Haïti. Il a aussi jugé inacceptables les interférences dans le processus politique haïtien de la part d’acteurs régionaux connus qui considèrent le continent américain comme leur arrière-cour.
Le représentant chinois Geng Shuang a de son côté lancé un appel à prudence sur la question d’envoyer des troupes en Haïti. Pour Pékin, une telle démarche viserait à renforcer le régime en place en manque de légitimité.
« Alors que le gouvernement manque de légitimité et est incapable de gouverner, l’envoi d’une telle force d’action rapide aura-t-il le soutien des différentes parties en Haïti ou fera-t-il face à de la résistance, voire provoquera-t-il des confrontations violentes avec la population ? » a déclaré Geng Shuang.
Par ailleurs, le Canada et les États-Unis, ainsi que le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterrez, ils continuent de soutenir l’idée d’une intervention militaire étrangère en Haïti pour neutraliser les gangs armés en Haïti qui, selon eux, n’est que la seule issue à la résolution de la crise en Haïti.
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