La communauté internationale n’a plus confiance en nos dirigeants

Pooshy Rosana
ParPooshy Rosana- Rédacteur
la communauté internationale n'a plus confiance en nos dirigeants

Alors que la crise sociopolitique s’intensifie en Haïti, causant de nombreux dégâts, dont des morts, la communauté internationale est de plus en plus réticente à l’idée de faire une intervention sur le territoire pour venir résoudre la crise.

En octobre dernier, le Premier ministre Ariel Henry avait sollicité par-devant le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, l’intervention d’une force multinationale pour venir rétablir l’ordre et la paix en Haïti. Et jusqu’à présent, cette demande suscite les débats, vu le non-intérêt dudit Conseil face à ce sujet.

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La Communauté internationale, a-t-elle confiance en nos dirigeants ? Tout porte à croire que non. Les amis d’Haïti sont de plus en plus pessimistes sur la crédibilité des dirigeants politiques haïtiens, ce depuis l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse en juillet 2021, livré par son propre entourage. Aussi, jusqu’à aujourd’hui, des noms d’officiels sont cités, mais face à un système judiciaire accusé de corruption, la justice préfère se taire.

En plus, les sanctions américaines, canadiennes et dominicaines témoignent le degré de corruption et d’implication de plusieurs hommes d’État dans la détérioration de la situation sociopolitique et sécuritaire d’Haïti. Plusieurs anciens présidents, ministres et parlementaires, et actuels, sont cités dans le financement de gangs sur le territoire haïtien, alors que de jour en jour beaucoup plus de territoires sont contrôlés par les bandits lourdement armés – face à une police boiteuse.

À plusieurs reprises, les États-Unis, le Canada ou la Jamaïque ont exprimé leur volonté de mener une mission en Haïti suite à la demande du gouvernement haïtien, mais à tour de rôle, ils ont fait marche arrière pour laisser la responsabilité à d’autres. Et finalement « tout pè vin pase klòch la nan kou mimi », jusqu’à abandonner une telle initiative.

Récemment, en Jamaïque, une rencontre s’est tenue sur la situation actuelle du territoire. Des antagonistes haïtiens ont été invités à Kingston pour divers échanges avec des dirigeants de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) – sur la supervision des États-Unis et du Canada – malheureusement aucune solution, aucune entente n’a été trouvée. Et depuis, la CARICOM a clairement déclaré que « les bottes sur le terrain ne sont pas le problème en ce moment ».

L’actuel président de la Communauté des Caraïbes, également Premier ministre des Bahamas, Philip Davis a déclaré le week-end dernier que les pays de la CARICOM n’avaient aucune intention d’envoyer des forces en Haïti, comme le nécessitait la dernière demande du Premier ministre Ariel Henry.

Aussi, rappelons que le Canada avait annoncé l’installation d’un bureau de coordination en République Dominicaine pour assister la Police Nationale d’Haïti (PNH) comme promis, mais le gouvernement dominicain est contre une telle initiative, créant une tension diplomatique entre les deux pays.

Pourquoi ne pas venir placer ledit bureau directement sur sol haïtien s’il est réellement destiné à mieux aider l’institution policière dans sa lutte contre l’insécurité ? De quoi le Canada a-t-il peur, ou plutôt de qui ?

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Pooshy Rosana, journaliste-rédacteur à Netalkolemedia, caricaturiste et graphiste. Parallèlement, coach fitness. Adore la culture populaire, les documentaires et la musculation.