Depuis la fin du mois de février, les personnes atteintes de maladies chroniques en Haïti vivent dans un état de précarité alarmant. La violence armée et les troubles politiques ont créé un climat d’instabilité qui a de graves répercussions sur la santé physique et mentale de ces citoyens déjà fragilisés.
“La situation est désastreuse pour les malades chroniques”, déclare le Dr Brice, qui travaille dans un hôpital surpeuplé de Port-au-Prince. “La fermeture de nombreuses structures de santé et la pénurie de médicaments mettent chaque jour leur vie en danger”.
Selon les données de la Fondation Haïtienne de Diabète et de Maladies Cardio-vasculaires (FHADIMAC), environ 400 000 Haïtiens souffrent de diabète, soit un adulte sur 9 dans le pays. Par ailleurs, 40% de la population haïtienne souffre d’hypertension artérielle et on estime à 2 millions le nombre de personnes touchées par cette maladie.
“Le stress est un facteur majeur dans l’aggravation de ces maladies”, explique le Dr Brice. “Le climat de violence et d’insécurité ne fait qu’accentuer les risques pour ces patients déjà vulnérables”.
Des études ont montré que le stress chronique augmente significativement le risque de développer des maladies cardiovasculaires, neurodégénératives, mentales, auto-immunes et cancéreuses. En Haïti, où les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité chez les adultes, cette situation est particulièrement préoccupante.
“Il faut agir rapidement pour garantir l’accès aux soins de ces patients”, déclare Sophonie, une infirmière travaillant dans un centre médical rural. “Sans lui, nous risquons d’assister à une augmentation alarmante du nombre de personnes atteintes de maladies chroniques, ce qui aura des conséquences dévastatrices pour notre population.”
La crise politique en Haïti ne montre aucun signe d’apaisement, laissant des milliers de malades chroniques dans une situation de détresse croissante. Il est impératif que des mesures urgentes soient prises pour garantir l’accès aux médicaments et aux soins essentiels, afin d’éviter une crise sanitaire encore plus grave.
Source photo: Paho.org
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