La crise haïtienne vide les bancs de l’université : départ massif des professeurs

Mackendy Filderice
ParMackendy Filderice- Rédacteur

La crise sociopolitique en Haïti continue d’avoir un impact profond sur le secteur de l’enseignement supérieur. De plus en plus de professeurs quittent le pays à la recherche de conditions de vie plus stables et plus sûres. Cette vague d’exode met en péril les institutions académiques, notamment l’Université d’État d’Haïti (UEH) qui subit de plein fouet ce phénomène.

Le départ massif des professeurs affecte non seulement les universités publiques comme l’UEH, mais aussi les institutions privées d’enseignement supérieur à travers le pays. Selon les témoignages recueillis auprès de plusieurs membres du corps enseignant, la situation devient de plus en plus insupportable.

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Le professeur Jean Baptiste, qui enseigne l’économie à l’UEH, explique : “La crise économique, politique et sécuritaire nous empêche de poursuivre notre mission éducative dans des conditions dignes. Beaucoup d’entre nous sont contraints de partir pour offrir un meilleur avenir à leur famille. L’insuffisance des salaires et l’instabilité chronique ont exacerbé cette décision difficile pour de nombreux éducateurs.

Les effets de cet exode se font déjà sentir dans les salles de classe. Des cours ont été annulés ou réduits en raison du manque d’enseignants qualifiés. Cette situation compromet gravement l’éducation des étudiants haïtiens qui voient leur accès à une éducation de qualité se réduire progressivement.

La situation dans les établissements privés n’est guère plus optimiste. Le recteur d’une université privée renommée de Port-au-Prince partage son inquiétude : “Nous faisons de notre mieux pour maintenir la continuité de l’enseignement, mais les départs massifs d’enseignants ont un impact majeur sur notre capacité à fournir un enseignement de haut niveau.

Face à cette crise des ressources humaines, les autorités universitaires et gouvernementales sont dans l’impasse. Les étudiants appellent donc les autorités à agir rapidement : “Nous devons agir rapidement pour inverser cette tendance. La fuite des cerveaux est une menace sérieuse pour l’avenir éducatif de notre pays”.

La crise haïtienne, multidimensionnelle et complexe, appelle des solutions urgentes pour stabiliser le secteur de l’enseignement supérieur. En l’absence de mesures concrètes, la qualité de l’éducation en Haïti risque de se dégrader davantage, privant des milliers de jeunes d’un avenir meilleur.

 

Source Photo: UEH

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Mackendy Filderice
Par Mackendy Filderice Rédacteur
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Étudiant en sciences politiques à l'Université Quisqueya, Journaliste-Rédacteur à Netalkolemedia, Publiciste, Humanitaire. Amoureux de la vie et de l'apprentissage.