La destitution des gangs armés, un défi majeur pour les autorités haïtiennes
Depuis quelques années, des groupes de gangs criminels armés ne cessent de répandre la terreur et la peur sur un plus grand nombre de familles et de communautés de quartiers populaires de la zone métropolitaine de la capitale, précisément à Martissant et ses environs. Un axe qui donne accès à quatre départements du pays.
Aujourd’hui, plusieurs endroits de la capitale tels que Martissant et ses environs, au bas de Delmas, la Saline, Cite soleil, Croix-des-Bouquets entre autres sont devenus le bastion du champ de bataille des troupes de gangs armés.
Depuis environ 3 mois, soit le mardi 1er juin 2021, les gangs armés ont forcé des milliers de personnes à abandonner leurs maisons respectives dans la zone de Martissant. Des maisons ont été pillées, incendiées, ou des milliers de personnes ont dû prendre la fuite. Bon nombre d’entre elles ont été réfugiées dans le centre sportif de carrefour.
Les gangs armés étant des victimes du système, font la loi dans la zone métropolitaine. Ils obtiennent des munitions de la part de certains patrons et autres corrompus du système. De ce fait, ils terrorisent la population et n’éprouvent aucune pitié pour elle. Pourtant, on observe un manque de volonté vis-à-vis de l’Etat, ce qui justifie leur incapacité à freiner ce fléau. Une situation qui s’aggrave au jour le jour.
Par ailleurs, l’organisation internationale Médecins sans frontières (MSF) a cessé ses activités à Martissant après 5 ans d’opérations, en raison de problèmes de sûreté et de sécurité.
Souvent, le phénomène d’insécurité en Haïti a des répercussions sur la prestation des services d’éducation et d’autres services de base pour les enfants.
Selon un rapport de l’UNICEF publié en avril dernier, au cours de l’année scolaire, 2019-2020, environ 60 % de toutes les écoles haïtiennes ont été fermées pendant 60 jours en raison de violents troubles sociaux. Cette année, la violence et l’insécurité croissantes des gangs ont empêché de nombreux enfants d’aller à l’école dans plusieurs zones urbaines de Port-au-Prince et environ.
“ La violence dans les communautés est inacceptable”, a déclaré Jean Gough directrice régionale de l’UNICEF pour l’Amérique Latine et les Caraïbes. « Il faut mettre fin à la violence des gangs. Semaine après semaine, en Haïti, les gangs criminels répandent la terreur et la peur sur un plus grand nombre de familles et de communautés. La sécurité des enfants devrait être la priorité principale du nouveau gouvernement haïtien. »
Toutefois, l’UNICEF exhorte tous les acteurs à s’abstenir de cibler les enfants et les femmes et presse le nouveau gouvernement haïtien de prendre des mesures pour limiter la violence des gangs contre les enfants.
Désormais, Port-au-Prince est surnommée la ville du kidnapping. Les actes de banditisme tels que vols à mains armées, viols, particulièrement le kidnapping ont connu ces derniers mois un essor considérable. Même le président de la République Jovenel Moise n’a pas pu s’échapper face à ce fléau. Professionnels, commerçants, médecins, avocats, homme d’affaires, étudiants, policiers, petit détaillant, nul n’est épargné.
Partout d’où l’on vient où que l’on aille, on peut être victime. Que ce soit à la maison, en voiture, en revenant du boulot, d’une banque commerciale, dans les rues, dans un bar, un hôtel entre autres.
Dans presque tous les quartiers populaires, il en existe un chef de gang parmi lesquels figurent : Jimmy Cherisier, alias Barbecue, à Grand Ravine : Ti lapli, à Village de Dieu : Manno, mais c’est particulièrement Izo qui gère les affaires, à Ti Bwa : Chrisla, à Croix-des-Bouquets : Lanmo san jou, pour ne citer que cela.
Cette situation justifie la faiblesse de l’Etat et le manque d’efficacité des autorités pour rétablir l’ordre et la paix publique au sein du pays.
En somme, Vu le contexte socio-économique et politique actuel du pays les Nations-Unis invite le gouvernement haïtien àqq déployer beaucoup plus d’efforts en vue de prendre certaines mesures pour protéger la population et punir les criminels.