l’Arabie Saoudite, dotée d’importants moyens financiers et souhaitant diversifier son économie pour préparer l’après-pétrole, le royaume de la péninsule Arabique a inauguré sa première usine de voitures électriques pas plus tard que la fin de ce mois de septembre. Un nouveau record qui vient de bousculer l’ordre établi dans l’industrie automobile mondiale.
Cette nouvelle inauguration saoudienne de voitures électriques veut multiplier les investissements du royaume dans le cadre du plan « Vision 2030 ». Le pays de la péninsule arabique a inauguré cette nouvelle compagnie près de Djeddah. Ces voitures électriques seront pilotée par le constructeur Lucid Motors.
Situé à 100 km au nord de Djeddah dans la « Ville économique du roi Abdallah », une ville nouvelle créée en 2006, le site est piloté par le constructeur automobile californien Lucid Motors, qui appartient à 60 % au Fonds public d’investissement saoudien (PIF). Portant le nom de code AMP-2, l’usine se destine à assembler la berline électrique de luxe Lucid Air, une concurrente de la Tesla Model S qui sera vendue en Arabie Saoudite mais aussi exportée à l’international.
Dans un communiqué, le directeur général de Lucid Motors, Peter Rawlinson se dit « ravi d’entrer dans l’histoire » avec l’ouverture de cette première usine automobile d’Arabie Saoudite, qui « soutiendra la vision du pays pour une économie plus durable et diversifiée ». Elle permettra également au constructeur d’être en mesure de livrer les 100 000 voitures que le Gouvernement saoudien s’est engagé à lui acheter d’ici dix ans.
Avec son ambitieux plan « Saoudi Vision 2030 » lancé en 2016 et piloté par le prince héritier Mohammed ben Salmane, l’Arabie Saoudite investit des milliards pour diversifier son économie, encore trop dépendante de la rente pétrolière. Dans ce cadre, le PIF est entré au capital de Lucid en 2018 et a accepté d’y injecter 1,8 milliard de dollars supplémentaires au printemps dernier pour soutenir le constructeur.
En parallèle, le pays multiplie les investissements stratégiques dans le secteur automobile. Outre les partenariats noués par le pétrolier Aramco avec Renault ou Stellantis, l’Arabie Saoudite a récemment investi 6 milliards de dollars dans un complexe d’aciéries et une usine de fabrication de métaux pour batteries destinées aux voitures électriques.
De même, le PIF a créé la coentreprise Ceer avec Foxconn pour fabriquer des voitures électriques sur son sol. Enfin, l’agence Reuters avance que Tesla serait également en pourparlers afin d’installer une usine dans le royaume, qui se donne donc tous les moyens pour devenir un véritable acteur de l’industrie automobile mondiale.
Facebook Comments