Actuellement, la situation en Haïti est digne d’une prouesse hollywoodienne, sauf que les conditions de vie et de sécurité exécrables sur le terrain sont plus que réelles. Fort de ce constat, Martin Griffiths, le directeur de l’humanitaire de l’Organisation des Nations-Unies (ONU) a appelé à la cessation des violences.
Avec plus de 80% du territoire pris en otage par les bandits armés, Haïti est désormais plus que plongée dans le désespoir : assassinat, kidnapping, vol, viol, dominent Port-au-Prince et ses environs, causant l’exode massif d’une partie de la population port-au-princienne vers d’autres arrondissements.
Vendredi dernier, M. Griffiths a publié sur X, anciennement Twitter, un message de sympathie au peuple haïtien, appelant dans la foulée les gangs armés à mettre fin aux combats « immédiatement ».
« Le carnage doit cesser », a déclaré le responsable onusien face à la détérioration des conditions de vie en Haïti liée aux flambées de violence qui saccagent toutes les couches de la société.
Selon le Bureau des humanitaires de l’ONU (OCHA), que dirige le concerné, au cours des deux dernières semaines, 71 personnes ont été tuées et blessées à Port-au-Prince, causant une nette augmentation des victimes de l’insécurité persistante
Aussi, Philippe Branchat, Coordonnateur humanitaire par intérim des Nations-Unies dans le pays, avait mentionné dans un communiqué de presse que « des familles entières, y compris des enfants, ont été exécutées tandis que d’autres ont été brûlées vives. Et cette recrudescence de la violence cause des souffrances indescriptibles aux Haïtiens ».
Rappelons que depuis 2022, l’ONU n’a cessé de dénoncer la prise de contrôle du territoire par les gangs armés. Lors de plusieurs rencontres, le Conseil de Sécurité s’est même, à plusieurs reprises, statuer sur la réalité haïtienne. Aujourd’hui, en 2023, la situation s’est plus qu’envenimée, plus de 2500 morts et plus de 1000 blessés ont été recensés sur le territoire haïtien, et au moins 970 cas de kidnapping rapportés.
Au Nord comme au Sud, Haïti reste piégé. Des délinquants regroupés au sein de bandes armées privilégient l’extinction à tout prix, et par tous les moyens, d’innocents. Même les femmes et les enfants n’ont pas été épargnés par les malfaiteurs.
Activement, des milliers de déplacés dorment dans les rues de Port-au-Prince, au moment où des centaines d’autres fuient leurs demeures à la campagne en raison d’actes de banditisme – le cas de Liancourt, dans l’Artibonite. Le gouvernement haïtien dirigé par M. Ariel Henry reste muet alors que chaque crépitement d’armes automatiques envoie à la tombe l’espoir de chaque Haïtien.
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