Le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince accusé de violences politiques

Mackendy Filderice
ParMackendy Filderice- Rédacteur
le commissaire du gouvernement de port au prince accusé de violences politiques

Dans un incident choquant survenu le 30 octobre dernier à Port-au-Prince, Robert Noncent, un militant politique de l’opposition plus connu sous le nom de “Dizay”, a été violemment agressé par des hommes armés responsables de la sécurité du Commissaire du Gouvernement, Me Edler Guillaume. L’incident s’est déroulé dans la cour du Parquet de l’avenue John Brown à Lalue, sous les ordres du ministère de la Justice, et a suscité l’indignation de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), une organisation de promotion et de protection des droits de l’homme.

Dizay, membre du “Mouvement 29 mars”, faisait partie d’un groupe de militants accompagnant l’animateur politique Banatte Daniel, convoqué au parquet pour diffamation. Selon une vidéo montrant la scène, il a été malmené, bousculé, frappé et giflé par des agents de sécurité.

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Dans un communiqué de presse, l’OPC a qualifié ces mauvais traitements d'”inacceptables, humiliants et dégradants”. Me Renan Hédouville, Protecteur du Citoyen, a souligné que cette intervention violente constituait une atteinte grave à l’intégrité physique, morale et psychologique de Dizay, en violation des principes généraux des droits de l’homme. Il a cité l’article 5 (paragraphe 1) de la Convention américaine des droits de l’homme, signée et ratifiée par Haïti, qui stipule que “toute personne a droit au respect de son intégrité physique, mentale et morale”.

L’OPC a fermement condamné cette attaque gratuite, la qualifiant de disproportionnée, d’autant plus que le seul moyen de défense de Dizay était ses cris désespérés en présence des témoins. L’incident s’est déroulé sous les yeux du chef du parquet, Me Edler Guillaume, présent sur les lieux.

Le Syndicat National des Policiers Haïtiens (SYNAPOHA) a également réagi à l’incident, soulignant que les hommes armés impliqués dans l’attaque de Dizay n’étaient pas des policiers, bien qu’ils portaient des uniformes et des gilets de police. Cette affaire soulève des questions sur la responsabilité des autorités et sur l’usage abusif de la force par des agents de sécurité non identifiés.

L’incident a suscité un tollé parmi les défenseurs des droits de l’homme et les militants politiques en Haïti, soulignant l’importance de protéger les droits fondamentaux des citoyens et de veiller à ce que de tels actes de violence ne restent pas impunis.

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Mackendy Filderice
Par Mackendy Filderice Rédacteur
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Étudiant en sciences politiques à l'Université Quisqueya, Journaliste-Rédacteur à Netalkolemedia, Publiciste, Humanitaire. Amoureux de la vie et de l'apprentissage.