Vivre en République Dominicaine est de plus en plus difficile pour les ressortissants haïtiens, particulièrement les illégaux, qui ne jouissent pratiquement aucun droit. Mais cela ne s’arrête pas là, même ceux qui résident légalement sur ledit territoire voient leur droit bafoué par les autorités.
Dimanche dernier, plusieurs chrétiens haïtiens devaient marcher dans les rues de Santo Domingo à travers l’initiative “Souf pou Ayiti” du pasteur Grégory Toussaint, mais l’activité avait été avortée par les autorités dominicaines. Une réaction qui avait été applaudie par plusieurs Dominicains, même dénoncée par la diaspora haïtienne en République Dominicaine.
Toutefois, ce n’est pas un scoop pour personne que les Haïtiens, même légaux, sont traités comme des bêtes lorsque la Direction générale des migrations sillonne les rues de plusieurs zones du territoire en quête de sans-papiers pour expulsion. Même si le gouvernement dominicain affirme ne pas être raciste, ses méthodes d’expulsion laissent planer le doute sur une telle affirmation.
Les personnes de nationalité haïtienne, même légales, sont parfois arrêtées pour expulsion malgré la présentation de leurs pièces valides. Aussi, selon la zone de résidence, ils ne peuvent organiser [ou prendre part à] des activités festives, sans oublier les harcèlements et attaques ciblées.
Malgré la présence d’autres illégaux sur son territoire, dont des Portoricains, il n’y a que les personnes de couleur qui sont interrogées, arrêtés et expulsés du territoire. Des citoyens américains, en raison de leur peau noire, avaient même subi de tels traitements entre 2022 et 2023, ce qui avait provoqué la fureur des États-Unis et fragilisé les relations entre les deux pays. Les Nations-Unies avaient même dénoncé les expulsions massives d’Haïtiens, des milliers, et appelé à une cessation. Le président Luis Abinader avait déclaré qu’il ne comptait pas faire marche arrière.
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