INSECURITE

Le gouvernement haïtien impuissant face à la terreur des 400 Mawozo

Les bandits du groupe 400 Mawozo ont détruit le poste de police de Ganthier cette semaine. Plus de quatre personnes, dont l’ancien maire de la commune, Fils Gilson, ont été assassinées. Selon le maire actuel, Jean Viloner Victor, M. Gilson a été torturé avant d’être tué. A l’heure actuelle, il n’y a pas de bureau gouvernemental opérationnel et la frontière de Malpasse est fermée. Bien que les forces de l’ordre soient revenues dans la région, elles n’ont pas de poste de police où siéger, a-t-il ajouté.

Cette semaine, les célèbres bandits du groupe 400 Mawozo ont encore frappé. Leur cible : le poste de police de Ganthier. Dans une attaque rapide et violente, ils ont détruit le bâtiment, laissant derrière eux une traînée de destruction.

L’attaque ne s’est pas arrêtée à la destruction. Plus de quatre personnes ont perdu la vie, dont l’ancien maire de la commune, Fils Gilson. Selon des témoins oculaires, M. Gilson a été soumis à d’atroces tortures avant d’être exécuté, un acte qui souligne l’extrême cruauté de ces bandits.

Face à cette situation, l’incapacité du gouvernement haïtien à protéger ses citoyens est flagrante. L’absence de réponse adéquate et de mesures préventives a permis à ces criminels de semer la terreur sans rencontrer de réelle opposition.

La destruction du commissariat de Ganthier symbolise l’état de désarroi des institutions haïtiennes. À l’heure actuelle, aucun bureau gouvernemental ne fonctionne dans la région, ce qui paralyse encore davantage la réponse à la crise.

Conséquence directe de l’attaque, la frontière de Malpasse a été fermée. Cette fermeture isole encore plus la région et exacerbe les difficultés économiques de ses habitants, déjà fortement touchés par l’insécurité.

Bien que la police soit revenue dans la région, sa présence reste symbolique. Sans poste de police, leur capacité d’action est fortement réduite, laissant la population dans un état de précarité permanent.

Cette situation met en lumière l’inaction du gouvernement haïtien, qui semble incapable de rétablir l’ordre et de protéger ses citoyens. Les autorités peinent à trouver des solutions concrètes et durables à la montée de la violence.

La destruction du commissariat de Ganthier a créé un climat de peur et de désespoir parmi les habitants. Ils se sentent abandonnés par l’Etat, livrés à eux-mêmes face à la barbarie des bandes.

La fermeture de la frontière de la Malpasse a eu des répercussions économiques considérables. Les échanges commerciaux ont été interrompus, aggravant la crise économique déjà sévère du pays.

Les appels à l’aide de la population de Ganthier semblent tomber dans l’oreille d’un sourd. Le manque de soutien du gouvernement central renforce le sentiment d’abandon et d’injustice de la population.

Il est urgent de réformer les institutions de sécurité du pays. Sans une refonte complète des forces de police et une stratégie anti-gang efficace, la situation ne fera qu’empirer.

Le gouvernement haïtien devrait demander l’aide de la communauté internationale pour renforcer ses capacités de maintien de l’ordre. Une coopération étroite avec des partenaires étrangers pourrait apporter des solutions innovantes et efficaces.

Les dirigeants locaux, tels que le maire actuel Jean Viloner Victor, doivent être soutenus dans leurs efforts pour rétablir l’ordre et la sécurité. Leur connaissance du terrain est cruciale pour une réponse rapide et appropriée.

La société civile haïtienne doit également se mobiliser pour exiger des actions concrètes de la part du gouvernement. La pression populaire peut être un puissant levier pour pousser les autorités à agir.

Malgré la gravité de la situation, il y a encore de l’espoir pour Haïti. Avec une volonté politique forte, des réformes institutionnelles et la mobilisation de tous les acteurs, le pays peut surmonter cette crise et construire un avenir plus sûr et plus prospère pour ses citoyens.

Étudiant en sciences politiques à l'Université Quisqueya, Journaliste-Rédacteur à Netalkolemedia, Publiciste, Humanitaire. Amoureux de la vie et de l'apprentissage.