Les relations tendues entre Haïti et la République dominicaine atteignent de nouveaux sommets alors que les Haïtiens résidant aux États-Unis et se trouvant actuellement en Haïti sont confrontés à des obstacles majeurs pour atteindre leur destination finale. Selon des rapports récents du Miami Herald, le gouvernement dominicain refuse l’entrée aux détenteurs de passeports haïtiens, même s’ils possèdent une carte verte américaine.
Cette décision draconienne soulève des questions sur les relations déjà fragiles entre les deux pays voisins. Alors que la République dominicaine justifie ces mesures par des préoccupations de sécurité et de santé publique, certains observateurs craignent qu’elles ne soient qu’un symptôme plus large de tensions historiques et culturelles.
Le président dominicain, bien qu’il n’ait pas explicitement exprimé de sentiments hostiles à l’égard des Haïtiens, est sous le feu des critiques pour ces restrictions sévères. Certains se demandent si cette politique discriminatoire ne révèle pas des préjugés profondément enracinés contre les Haïtiens au sein du gouvernement dominicain.
Cette escalade des tensions soulève également des inquiétudes quant à l’impact humanitaire sur les Haïtiens en transit. Privés d’itinéraires sûrs vers les États-Unis, de nombreux individus se retrouvent dans une situation précaire, confrontés à des défis logistiques et à des risques sécuritaires accrus.
Alors que la pression diplomatique s’intensifie pour trouver une solution à cette impasse, il reste à voir si les dirigeants des deux pays peuvent surmonter leurs différences et travailler à une relation plus constructive. Entre-temps, la question persiste : Haïti est-il le problème des Dominicains ? Le président dominicain nourrit-il de l’animosité à l’égard des Haïtiens, ou s’agit-il simplement d’une question de politique nationale et de sécurité ?