Depuis tantôt une semaine, les tensions ravives entre les peuples de la frontière haïtiano-dominicaine, particulièrement à Ouanaminthe, où des citoyens haïtiens ont pris l’initiative de poursuivre les travaux d’irrigation de la rivière Massacre qui ont été lancés par l’ancien président assassiné Jovenel Moïse.
Le canal de dérivation au niveau de la rivière Massacre est, depuis son lancement en 2021, une nouvelle source de confrontation entre Haïti et la République Dominicaine. Près de deux ans après l’arrêt du projet en août 2021, peu après l’assassinat du Président Moïse, des habitants du Nord-est ont repris les travaux.
Si les autorités dominicaines ont renforcé leur présence à la frontière en déployant des militaires du Cesfront pour empêcher les travaux et intimider les travailleurs, le comportement du gouvernement haïtien dirigé par le Premier ministre Ariel Henry est préoccupant et susceptible d’interrogation légitime.
Selon des sources à Ouanaminthe et de la République Dominicaine, des discussions avaient eu lieu entre des autorités des deux pays sur l’avenir de ces travaux. Le Premier ministre haïtien aurait confié aux dirigeants dominicains que la reprise du projet de déviation des eaux de la rivière Massacre n’est pas « gouvernemental ».
La population du Nord-est, malgré les menaces venant de la part des dirigeants dominicains et la fermeture de la frontière, reste ferme quant à leur volonté de finaliser ce projet qui était financé par le trésor public à hauteur de 50 millions de gourdes.
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