La crise du carburant dans la région Grand Sud, aggravée par le détournement systématique des camions-citernes à Mariani par le chef de gang “Boutba”, a eu des conséquences inattendues sur le marché local. Alors que la population craint une pénurie imminente de carburant, une lueur d’espoir apparaît pour certains : les chauffeurs de transports publics.
A Mariani, où l’approvisionnement en carburant est devenu un luxe rare, les chauffeurs de transports publics et les propriétaires de véhicules trouvent un avantage inattendu à cette crise. L’annonce de la disponibilité du carburant dans les stations-service contrôlées par les gangs a incité de nombreux consommateurs à se précipiter pour faire le plein, malgré les risques liés à ces transactions clandestines.
Pour les propriétaires de véhicules de transport public, cette crise a offert une opportunité rare : acheter du carburant à un prix beaucoup plus bas que sur le marché officiel. Selon des témoignages, les transactions se font à 300 gourdes le gallon, une baisse significative par rapport aux prix habituels à la pompe.
Mais derrière cette opportunité se cache une sombre réalité. La région de Mariani, aux mains des gangs depuis près de six mois, vit dans un climat d’insécurité croissante. Les autorités locales sont débordées et la présence policière est devenue symbolique face à la montée en puissance des groupes criminels.
Le chef de gang “Boutba” et ses hommes de main étendent leur emprise sur la région, multipliant les points de contrôle et marchant impunément le long de la route nationale numéro 2. Les habitants sont pris entre la nécessité de s’approvisionner en carburant et la peur des représailles des gangs.
Dans ce contexte, la crise du carburant à Mariani n’est pas seulement une question d’approvisionnement, elle révèle les failles d’un système de sécurité défaillant et met en lumière les défis auxquels est confrontée la population locale, prise en otage par des forces qui échappent à son contrôle.
Source Photo: Vant Bef info
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