Lors d’une récente mission d’évaluation, le Groupe d’Intervention Écologique d’Haïti (Ecovert-Haïti) et le Mouvement d’Appui pour le Développement des Collectivités Territoriales Haïtiennes (MADECTH) ont exprimé leur inquiétude quant à l’absence de progrès dans le projet d’amélioration des services écosystémiques dans la région sud d’Haïti. Lancé en mars 2023 dans le cadre d’un partenariat entre le ministère de l’Environnement, le PNUD, Heifer International Haïti, avec le soutien financier du Fonds pour l’environnement mondial, le projet de six ans semble être au point mort, ce qui soulève des questions sur les activités du ministère.
Des associations environnementales ont déclaré que des sources au sein du ministère de l’environnement indiquent que le ministre James Cadet a fait obstruction à toutes les activités du projet, ce qui a incité les associations à demander des explications officielles. Les échos de l’inaction se propagent, soulignant le besoin de transparence et de responsabilité dans la mise en œuvre de projets environnementaux cruciaux.
Dans le cadre de leur suivi, les associations environnementales ont annoncé leur prochaine mission d’observation dans la région des Nippes, où elles suivront de près le projet Territoires Productifs et Résilients (TPR). Ce suivi s’étend également au projet “Accroître la résilience aux changements climatiques dans le bassin de Trois-Rivières”, pour lequel une convention de 22,4 millions de dollars a été signée en marge de la COP28. Les écologistes insistent sur l’importance d’assurer la mise en œuvre effective de ces projets pour contrer les défis environnementaux.
Cependant, ces associations émettent des critiques constructives en soulignant que malgré la mise en œuvre d’une vingtaine de projets par le ministère de l’Environnement, le quotidien des habitants reste inchangé. Il y a toujours des déchets, des eaux usées et des fossés utilisés comme dépotoirs, qui provoquent des inondations lors de fortes pluies.
En outre, les ressources en eau s’amenuisent alors que la demande double, et les forêts, cruciales dans la lutte contre le changement climatique, atteignent un point critique de dégradation. Ces constats soulignent l’urgence d’une approche plus efficace pour améliorer la vie des Haïtiens et protéger l’environnement.
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