Dans les rues de Port-au-Prince, les gangs ont trouvé un moyen redoutable de garder une longueur d’avance sur les forces de l’ordre : le piratage des radios de communication de la Police nationale d’Haïti (PNH). Ces appareils, normalement destinés à coordonner les opérations de police, sont devenus une source cruciale de renseignements pour les criminels, qui les utilisent pour planifier leurs activités illégales en toute impunité.
Selon les témoignages recueillis par AyiboPost, les gangs ne sont pas seuls dans cette entreprise. Ils se font aider par des professionnels pour configurer ces radios afin d’en faciliter l’accès et l’utilisation. Un officier de police, informé des avancées technologiques des criminels, a révélé qu’ils disposent même d’équipements sophistiqués pour intercepter les communications radio de la police.
Cette intrusion dans les canaux de communication officiels représente une menace sérieuse pour la sécurité publique et l’intégrité des opérations policières. Les criminels peuvent non seulement écouter les échanges entre policiers, mais aussi anticiper leurs déplacements et éviter les points de contrôle, compromettant ainsi les efforts des autorités pour maintenir l’ordre et la sécurité dans la capitale haïtienne.
Face à cette situation, les autorités sont confrontées à un défi majeur pour contrer ces activités criminelles. Des mesures technologiques renforcées et une collaboration étroite avec les fournisseurs d’équipements de communication sont nécessaires pour garantir que les radios de la PNH restent sécurisées et ne tombent pas entre de mauvaises mains. Par ailleurs, une vigilance accrue et une formation spécialisée des agents en charge des communications sont indispensables pour détecter et contrer les tentatives de piratage.
Pendant ce temps, les habitants de Port-au-Prince restent pris au milieu de cette lutte entre les forces de l’ordre et les gangs, avec pour conséquence que leur vie quotidienne est de plus en plus insécurisée et menacée en permanence.
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