La transition politique en Haïti reste dans l’impasse car les représentants des principaux partis politiques, notamment Fanmi Lavalas et Accord Montana, continuent de s’opposer vigoureusement à la mise en place du Conseil présidentiel de transition. Leur désaccord obstiné a conduit au report sine die des élections indispensables à la formation de ce conseil.
Dans une lettre adressée aux autorités compétentes, Accord Montana a demandé un report de 72 heures des élections, invoquant le manque de transparence du processus électoral. Leur principale revendication réside dans le fait que les candidats en lice ne sont pas clairement identifiés, remettant ainsi en cause l’équité et la légitimité du scrutin à venir.
Le Bureau de Suivi de l’Accord Montana souligne également l’absence d’un accord politique clair et d’une feuille de route définissant les modalités de la transition présidentielle. Sans ces éléments fondamentaux, l’organisation et le fonctionnement du Conseil présidentiel restent flous, ce qui menace la stabilité politique du pays.
D’autre part, Fanmi Lavalas exige également un report des élections, mais cette fois pour un minimum de 48 heures. Le parti insiste sur la nécessité d’une réunion préalable du Conseil pour définir un mandat clair et une procédure de vote transparente. De plus, ils réclament la présence de tous les candidats à la réunion et une consultation étroite avec les différents secteurs de la société.
Cependant, les tensions sont exacerbées par les ambitions personnelles de certains leaders politiques, notamment Fritz Alphonse JEAN et Leslie VOLTAIRE, qui revendiquent ouvertement la présidence du Conseil présidentiel. Cette lutte de pouvoir entrave toute tentative de compromis et de résolution de la crise politique actuelle.
Face à ces profondes divisions au sein de l’opposition politique, le peuple haïtien reste désespérément dans l’attente d’une solution viable à la crise actuelle. L’incapacité des acteurs politiques à surmonter leurs divergences et à travailler ensemble pour l’intérêt national ne fait qu’accentuer le sentiment de frustration et d’impuissance de la population.
Alors que le pays fait face à des défis économiques, sociaux et sécuritaires croissants, il est impératif que les leaders politiques mettent de côté leurs querelles partisanes pour s’engager dans un dialogue constructif et trouver des solutions concrètes pour sortir Haïti de l’impasse politique actuelle.
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