Déjà 10 ans depuis que MAGHAITI s’est fait une place amplement méritée dans l’univers médiatique haïtien et francophone. Ces 10 années sont surtout marquées par une lutte acharnée contre la corruption multiforme et les différentes manipulations au sein de la société haïtienne ; une lutte critiquée par certaines personnes et qui engendre de nombreuses répercussions sur les employés de MAGHAITI ainsi que sur son propriétaire.
Ce média se différencie des autres tout simplement par le fait qu’il ne tolère même pas une once de manipulation de la part des autorités étatiques, de l’opposition, et même pas de la part d’un simple citoyen. Franciyou Germain, qui est Le PDG de MAGHAITI, se permet de dire haut et fort qu’il ne supporte aucun groupe et qu’il n’a de redevances envers aucune structure publique ou privée, car son média n’est pas une marchandise et il ne le sera jamais.
‘’MAGHAITI est un média indépendant qui ne supporte aucun camp, aucun gouvernement encore moins des politiciens. Comme il n’existe ni de droite, ni de gauche en Haïti puisque nous sommes dans un système de bluffer (pwason kraze nan bouyon), tous ceux qui nous applaudissent aujourd’hui pourraient boycotter MagHaïti dans un futur proche. Nous ne supportons pas des leaders, nous ne supportons que des principes et des valeurs.’’
Pour sa lutte acharnée contre la corruption en Haïti, Franciyou nous dit qu’il a déjà reçu des menaces et s’est même fait agressé en 2019.
‘’ Le 1er novembre 2019, alors que j’étais en route pour rencontrer mon chauffeur de motocyclette, 3 jeunes hommes circulant à moto m’ont tendu un piège et m’ont agressé physiquement. Ils ont détruit mon téléphone portable et m’ont frappé à plusieurs reprises avec mon propre camera de photo. Des manifestants qui passaient dans la zone de morne Dede, m’ont porté secours pensant que c’était des voleurs et ils ont pris la fuite. Quelques mois après, j’ai appris que c’était un de mes collègues journalistes qui avait donné les différentes informations me concernant aux bandits pour m’attaquer.’’
Les différentes menaces à son encontre ne signifiaient pas grand-chose pour ses détracteurs qui essayaient par tous les moyens de l’intimider ou encore de l’éliminer pour ce choix qui est toutefois juste dans un pays dit démocratique comme Haïti.
‘’Nous sommes constamment menacés. Je suis arrivé à un moment où mes amis sur Facebook ont peur de commenter mes publications. Mes journalistes ne peuvent plus porter le badge d’identification de MagHaïti. Je suis obligé de cacher la liste de mes employés, et celle des membres de ma famille sur les réseaux sociaux. Donc, oui travailler pour MagHaïti est devenu une option dangereuse et oui j’ai peur pour mes proches, mais je continuerai cette lutte pour mon pays, car j’ai une dette envers Haïti.’’
Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer de la part d’un homme qui semble avoir tout à perdre dans un pays ou la criminalité est à son paroxysme, le PDG de MAGHAITI nous confie que même si c’est une lutte imprudente, elle est essentielle pour l’avenir de sa Terre-Natale.
‘’Ce n’est pas une raison pour abandonner la lutte, nous n’avons rien à perdre, pas de chèque à l’ONA, à la Primature, à La BRH ni dans les grandes entreprises. Nous ne collaborons avec aucun politicien ni aucun leader… nous n’avons pas les mains liées donc c’est à nous de nous dresser contre les dérives, la corruption et le banditisme. Nous avons tout à gagner dans cette lutte.’’
Il convient de rappeler que MAGHAITI est membre fondateur de l’Association Haïtienne des Médias en Ligne (AHML) et fait partie, depuis des années, d’un organe de presse indépendant dénommé groupe media MAGHAITI. Ce dernier comprend Mag Haiti. (www.maghaiti.net) Alolakay TV (www.alolakay.tv), et T-check Haïti (www.ticheck.org). Leur principale mission, c’est d’informer, de distraire et de former les internautes haïtiens et francophone.
Facebook Comments