À son retour au Vatican après six jours de visite en Amérique, le Pape François a reconnu ce samedi en conférence de presse que le drame des pensionnats pour autochtones au Canada s’assimilait à un génocide.
Après avoir demandé pardon à plusieurs reprises aux peuples amérindiens pour les torts causés par l’Église catholique qui dirigeait les pensionnats pour autochtones à l’époque, le Pape François a attribué ces actes à un véritable génocide.
“Je n’ai pas prononcé le mot durant le voyage parce que cela ne m’est pas venu à l’esprit, mais j’ai décrit le génocide. Et j’ai présenté mes excuses, demandé pardon pour ce processus qui est un génocide”, a déclaré le pontife.
Le Pape François a également cité quelques-unes des actions qui ont été posées à cette époque dans les pensionnats où près de 150 000 enfants ont été victimes de ces atrocités auxquelles avait participé l’Église catholique.
“Enlever les enfants, changer la culture, changer la mentalité, changer les traditions, changer une race, disons le comme ça, toute une culture”, a-t-il dit. “Oui, génocide, c’est un mot technique. Je ne l’ai pas utilisé parce qu’il ne m’est pas venu en tête. Mais j’ai décrit ce qui est vrai, c’est un génocide”, a-t-il insisté.
Le Pape François a également désapprouvé la période coloniale et esclavagiste de l’Occident, autorisée particulièrement par l’Église catholique. Le chef du Vatican a qualifié de mauvaise et injuste cette doctrine de colonisation.
“Cette mentalité selon laquelle nous sommes supérieurs et les indigènes ne comptent pas est grave. Pour cela, nous devons travailler dans ce sens. Revenir en arrière et assainir tout ce qui a été mal fait, mais en ayant conscience qu’aujourd’hui aussi, il existe le même colonialisme”, a-t-il répondu.
Certains des enfants des pensionnats pour autochtones de l’époque ont été également victimes d’agressions physiques ou sexuelles, de malnutrition ou de négligence ont dénoncé la communauté autochtone qui avait soulevé des pancartes pour demander au Pape de révoquer cette doctrine.
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