Martissant: Des gangs ont pris possession du commissariat puis incendié une partie du bâtiment

Depuis plusieurs jours, des gangs armés ont lancé une mise en garde contre la population, l’interdisant de passer sur la route nationale #2 sous peine de victime sous les balles des affrontements entre ces derniers et leurs rivaux. Les Caïds Ti Lapli et Izo, respectivement chefs de gang de Gran Ravin et de Village, ont promis un début de semaine d’une grande frayeur.

En effet, dans une voice note circulant sur les réseaux sociaux, dont leurs voies ont été identifiées, les chefs de gang Ti Lapli et Izo ont menacé de tiré sur toute personne tentant de traverser le Martissant. Ils ont déclaré que la route sera désormais une “Zone de Guerre”, alléguant que la police s’interfère dans un combat entre bandes armées, place des blindés sur la route de Martissant  et se range au côté de Chrisla afin de les empêcher d’attaquer son grand rival de Tibois. Ils ont demandé à la population de ne pas risquer sa vie car ils seront sans pitié. “Tout moun k ap pase sou moto, m ap konnen se moun Chrisla ki pral chache bal, a déclaré Izo. 

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Après avoir proféré des menaces, ils passent à exécution. Hier, très tôt dans la matinée du lundi 6 décembre, un minibus a été attaqué. Un incident qui s’est soldé de la mort d’une personne et plusieurs d’autres blessées. Le chauffeur, lui a été touché puis transféré à l’hôpital. 

Dans la mi-journée, ils ont fait irruption dans le commissariat de Martissant. Ils ont pris possession du bâtiment, pillé tout ce qui s’y trouvait puis mis le feu. “Kote blende yo”, a dit un homme masqué dans une courte vidéo tournée à l’intérieur. 

Si les actions de ces gangs résonnent dans l’actualité en vue de susciter de grands débats dans la société, du côté des autorités aucune déclaration n’a été faite. À en croire plus d’un, le commissariat de Martissant était déjà dysfonctionnel à cause du phénomène de l’insécurité régnant dans la partie sud de la capitale.  

À noter que d’autres commissariats de la zone métropolitaine de Port-au-Prince ont également fermé leurs portes. Ceux de Portail St Joseph et de Lasaline.