Les violences sexuelles atteignent des proportions alarmantes dans le département de l’Artibonite, selon les chiffres récemment publiés par la Plate-forme des Femmes organisées pour le Développement de l’Artibonite (PLAFODA). Au cours des 11 derniers mois, pas moins de 1 370 cas de viols ont été enregistrés, d’avril 2023 à mars 2024.
Cette vague de violence ne fait qu’aggraver une situation déjà critique, où la population haïtienne est confrontée à une multitude d’abus perpétrés par des bandits armés. Outre les viols, ils sont responsables de saisies de biens, de vols et de destructions, plongeant les habitants dans un climat de terreur permanent.
La montée de la violence armée n’a pas non plus épargné la capitale, Port-au-Prince, où des hommes armés du groupe “Viv Ansanm” exercent leur emprise sur la population, semant la peur et le chaos jour et nuit.
Cette situation alarmante prive l’Artibonite de sa capacité d’approvisionnement en produits alimentaires, notamment en riz, une ressource autrefois vitale pour le pays.
Face à cette crise, il est impératif que les autorités, les organisations nationales et internationales et la société civile unissent leurs forces pour lutter contre ces comportements inacceptables. Il est essentiel que les auteurs de ces violences répondent de leurs actes et que les victimes reçoivent le soutien et l’assistance dont elles ont besoin. Les conséquences des violences sexuelles sur les victimes sont souvent dévastatrices, entraînant des traumatismes émotionnels, psychologiques et physiques considérables.
L’heure est à la concertation pour mettre fin à la culture de la violence et de l’impunité qui sévit dans l’Artibonite et partout en Haïti.
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