La terreur imposée par les gangs armés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince ces dernières semaines a provoqué un flux migratoire de plus de 30 000 personnes vers d’autres régions du pays selon des données récentes de l’Organisation internationale pour les migrations.
Suite aux récents affrontements entre les bandits armés et les forces haïtiennes de sécurité, pas moins de 33 000 personnes ont fui la capitale et ses zones avoisinantes pour aller se réfugier dans d’autres régions du pays en seulement deux semaines de terreur intense, soit du 8 au 20 mars 2024.
Ces données disponibles sur le site internet de l’organisation, ainsi que sur les plateformes des réseaux sociaux, rapportent que ces personnes, plongées dans un désespoir abject, se sont dirigées pour la grande majorité dans les départements du grand Sud.
Selon l’organisation onusienne, les départements susmentionnés avaient déjà accueilli auparavant plus de 116 000 personnes qui ont été contraintes d’abandonner leurs maisons pour les mêmes raisons de cette nouvelle vague de déplacés internes déclenchée avec l’assaut du 29 février.
La représentation de l’OIM en Haïti, qui se charge habituellement de la migration dans le pays, souligne que « les provinces n’ont pas suffisamment d’infrastructures et les communautés hôtes n’ont pas de ressources suffisantes qui peuvent leur permettre de faire face à ces flux de déplacements massifs venant de la capitale ».
A noter que durant ce même intervalle, des ressortissants étrangers et des représentations diplomatiques ont été évacués d’urgence par voie aérienne vers la République dominicaine avant de rejoindre leur pays d’origine en raison de la dégradation de la situation sécuritaire en Haïti.
Source Photo: Yahoo News
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