Dans le contexte d’une crise économique et sécuritaire sans précédent, l’organisation de lutte contre la corruption Nou Pap Konplis a publié une déclaration alarmante révélant que plus de 70 % des cadres haïtiens ont quitté le pays en raison de l’insécurité persistante. Cela souligne l’ampleur du défi auquel la nation est confrontée, avec des problèmes croissants tels que la montée du banditisme et les pénuries alimentaires.
Nou Pap Konplis, dirigé par Ricardo Fleuridor, a exhorté le Conseil présidentiel de transition (CPT) à prendre des mesures concrètes pour rétablir l’ordre et la sécurité. Initialement sceptique sur la composition et le rôle du CPT, l’organisation a reconnu que le conseil détient désormais un pouvoir effectif dans le pays.
Les chiffres avancés par Nou Pap Konplis sont inquiétants : plus de 80% de la capitale haïtienne serait contrôlée par des groupes criminels, et quelque 160 000 personnes ont été contraintes de fuir leur quartier à Port-au-Prince, dont plus de la moitié sont des enfants. Cette situation dramatique s’accompagne d’une inflation incontrôlable, le prix du gallon d’essence dépassant désormais les 1 500 gourdes sur le marché informel.
Cependant, c’est l’exode massif des cadres haïtiens qui illustre le plus clairement l’ampleur du désespoir ambiant. Ces professionnels, souvent considérés comme les piliers de la classe moyenne, ont été contraints de quitter leur pays pour des raisons de sécurité, laissant derrière eux un vide difficile à combler.
Face à cette crise multiforme, Nou Pap Konplis appelle à une action urgente et coordonnée des autorités pour rétablir la stabilité et répondre aux besoins essentiels de la population. Les défis sont immenses, mais l’organisation insiste sur la nécessité de prendre des mesures immédiates pour éviter une détérioration encore plus grave de la situation.
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