Dans un rapport alarmant publié par l’ONU ce mardi 23 janvier 2024, le Secrétaire général Antonio Guterres dénonce une escalade choquante de la violence des gangs en Haïti, le nombre d’homicides ayant plus que doublé en 2023, pour atteindre près de 5 000 victimes. La situation, en particulier à Port-au-Prince, est décrite comme dévastatrice, mettant en danger la vie des Haïtiens.
Les crimes commis par des bandes organisées, tels que les meurtres, les violences sexuelles et les enlèvements, restent impunis, avec une augmentation de 119,4 % des homicides signalés en 2023 par rapport à l’année précédente. Antonio Guterres souligne également l’augmentation inquiétante du nombre d’enlèvements, qui est passé de 1 359 en 2022 à 2 490 en 2023.
Face à cette crise sécuritaire et humanitaire, le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé en octobre une mission multinationale dirigée par le Kenya pour soutenir la police haïtienne débordée. Cependant, le déploiement de cette mission est actuellement suspendu à la décision de la Haute Cour de Nairobi, prévue le 26 janvier, suite à l’appel d’un opposant.
Dans le rapport, Antonio Guterres souligne que pour que la mission ait un impact durable, elle doit s’accompagner d’une consolidation des systèmes judiciaire et pénitentiaire. Il souligne également la détérioration rapide de la police nationale due au manque de ressources et à la crise politique, avec 1 663 agents devant quitter l’institution d’ici 2023, dont 48 ont été tués.
Dans ce contexte, l’appel à l’action internationale devient crucial pour aider Haïti à surmonter cette crise sécuritaire et à rétablir la paix et la stabilité dans la région.
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