Tout remboursement en espèce de l’indemnité de l’indépendance serait dilapidé comme Petrocaribe, affirme l’historien Georges Michel

Jacky Chery
ParJacky Chery- Rédacteur
tout remboursement en espèce de l'indemnité de l'indépendance serait dilapidé comme petrocaribe, affirme l'historien georges michel

Lors d’une intervention à la Radio Magik 9 ce mercredi 25 mai 2022 à l’émission Panel Magik, l’historien haïtien Georges Michel a déclaré qu’il serait mieux que l’indemnité de l’indépendance ne soit pas versée en espèce à Haïti car elle serait dilapidée comme les fonds Petrocaribe. 

Suite à cette série d’articles publiée par le journal américain du New York Times sur la “dette” de l’indépendance exigée par la France à Haïti, les réactions pleuvent et viennent de partout. Si presqu’à l’unanimité les haïtiens et une partie du reste du monde pensent que cet argent doit être restitué, les avis sont pourtant partagés sur les moyens du remboursement. Pour l’historien Georges Michel, cette restitution doit se faire par nature et non en espèce, donc sous forme de financement à très long terme de projets. 

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« M ap mande restitisyon an, pa sou fòm yon lajan kach pou lonje bay politisyen ayisyen, men sou fòm finansman pwojè pandan lontan», avait déclaré le Dr Georges Michel. 

Pendant près d’une cinquantaine d’années, soit tout au long du 19e siècle, Haïti a payé à la France plusieurs centaines de millions de dollars américains. Une somme faramineuse qui a pratiquement ruiné l’économie haïtienne qui était en grande partie basée sur la production du café. Selon les estimations faites par les nombreux économistes rencontrés par les journalistes du New York Times, cette somme aurait estimé à plus de 21 milliards de dollars américains. 

À rappeler que la restitution de cette somme payée par Haïti à la France pour la reconnaissance de l’indépendance haïtienne avait déjà été soulevée par le passé. L’ex-président Jean Bertrand Aristide, le dernier chef d’État qui avait demandé le remboursement de cet argent ainsi que réparation aux torts causés par l’esclavage, a été renversé le 29 février 2004, puis parti en exil en Afrique du Sud quelques jours plus tard. 

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Jacky Chery
Par Jacky Chery Rédacteur
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Étudiant en Communication Sociale et en Sciences Juridiques à l'UEH, également Journaliste-redacteur à Netalkole Media. Un passionné de l'écriture et de la lecture.