Encore une fois le maestro Hantz Fred Mercier dit Ti Ansyto séduit le public avec une touche de Guédé dans un tube révélé la veille de cette fête, célébrée le 1er et 2 novembre. Après le coup de Kolangèt l’année dernière, c’est un Kale pwa qu’il apporte cette année.
Le Rabòday à l’honneur, rythme très entrainant pour un morceau qui risque de ne pas plaire aux oreilles douces ni aux hypocrites. Les paroles sont loin de l’abc usuel des enfants, c’est purement du Guédé.
C’est quoi les Guédés ?
Petite précision pour ceux qui par hasard ne saurait pas ce qu’est la fête des Guédés, “c’est la fête de la Toussaint, la fête des morts des Haïtiens. Cette fête est étroitement liée au vodou.” “Les Guédés sont aussi des loas, ils occupent une place importante dans le panthéon du vaudou haïtien. Célébrés le 1er et 2 novembre de chaque année, dans le vaudou, ils représentent l’esprit des morts.
Selon des adeptes du vodou haïtien, ils croient même qu’ils ont une relation enchevêtrée dans une dynamique mort/vivant-vivant/mort.
Ils forment une famille dirigée par les Barons tels que Baron Samedi, Baron La Croix, Baron Cimetière, Baron Kriminel (premier homme à être enterré dans un cimetière), et Grann Brigitte (sa femme). Il y a aussi les Guédés, on en dénombre des milliers. Parmi lesquels on distingue : Guédé Santi, Papa Guédé (qu’on a souvent tendance à confondre avec Baron Samedi), Guédé Nibo, Guédé Fouillé, Guédé Loraj, Guédé Ti-Malice, Guédé Plumage, Brave Guédé, Guédé Mache Vit, Guédé Zareyen et autres.
Traditionnellement les Guédés comme tout autre Loa, ont leurs mouchoirs et leurs couleurs qui sont le noir et le violet. Le Guédé Nibo par contre à l’accoutumance de marier trois couleurs en ajoutant le blanc.
Les Guédés sont des résidents du royaume des morts, “peyi san chapo”. Selon certains croyants, ils peuvent apporter des messages à leurs proches dans l’au-delà.
Au moment de la célébration de la fête des Guédés, ils chevauchent des humains comme les Loas naturels. Ils parlent d’un ton nasillard, leurs visages sont recouverts de poudre blanche et ils portent des lunettes de soleil (une légende urbaine rapporte qu’ils se cachent du soleil parce qu’ils sont des morts). Ils lavent leurs organes génitaux avec des compositions faites à base de piment rouge, ils se déhanchent, ils dissent des grossièretés et chantant des chansons du genre du tube de Ti Ansyto.
Le maestro a marqué un bon point, il a réalisé une production similaire à celle de l’an dernier, un rythme de Rara qui sera aisément adapté par les bandes à pied, il garde le coté Rabòday qui animera les soirées et les agapes de jeunes.
Par pure expérience, Ti Ansyto garde l’aspect Guédé très vif dans son tube, ce qui va certainement susciter la colère de certains parents ou autre défenseur de on ne sait quoi?
Toutefois, pour ne pas déranger vos voisins chrétiens, il est très déconseillé de joueur ce tube trop fort.
