Imposante manifestation en Haïti contre le Premier ministre Ariel Henry

Des milliers d’Haïtiens sont à nouveau descendus dans les rues ce lundi pour exiger la démission du Premier ministre Ariel Henry, après plusieurs semaines de manifestations à travers tout le pays. 

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Dans la ville des Gonaïves, des groupes dirigés par Wilfort Ferdinand (alias ‘T-Will’), ancien chef rebelle des mouvements antigouvernementaux de 2004, ont dressé des barricades depuis le matin et allumé des incendies à divers points d’accès au centre-ville. 

Toujours dans la capitale, Port-au-Prince, les manifestations sont massives et ont paralysé les activités commerciales pour la quatrième semaine consécutive. 

Les écoles haïtiennes ont reporté la rentrée scolaire, qui prévoyait la rentrée des classes pour ce lundi 3 octobre, en raison des manifestations massives contre le Gouvernement, pour lesquelles tous les établissements scolaires sont restés fermés. 

Les manifestations se déroulent dans un contexte de forte hausse des prix du carburant et de pénurie, de sérieuses difficultés à faire face à la hausse du coût de la vie et de recrudescence de la violence dans les rues, où opèrent des gangs dangereux. 

Dans un contexte de profonde crise économique et humanitaire, les Haïtiens exigent la démission immédiate du Premier ministre Ariel Henry, qui a annoncé au milieu du mois dernier une augmentation drastique du prix des produits pétroliers, comme l’essence. 

Le climat politique et social a subi une grave détérioration depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, en juillet 2021. Bien que les élections présidentielles, qui ont été reportées à trois reprises depuis l’année dernière, n’aient toujours pas de date fixée, le Premier ministre a demandé à régler la machine électorale d’ici la fin de 2022.