Categories: LITTERATURE

Les détenus au Brésil peuvent diminuer leur peine grâce à la lecture

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Si les amoureux des livres s’adonnent à la lecture par pur plaisir, d’autres le font un peu par obligation ou pour espérer voir le soleil autre part que derrière les barreaux. C’est le cas des prisonniers au Brésil qui, pour bénéficier d’une réduction de peine de 48 jours par an, doivent lire.  

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L’expression lire délivre prend tout son sens dans les centres carcéraux fédéraux Brésiliens. En 2009, les autorités de ce pays sud-américain votent une loi qui est en effet une sorte d’ultimatum pour les prisonniers. Ces derniers verront leur peine réduite de 48 jours par an, moyennant de lire 12 livres dans l’année. Cette mesure est prise afin de favoriser leur réinsertion dans le monde hors des barreaux et vider les prisons qui bondent de détenus. 

Tout ne se limite pas qu’à lire pour ces prisonniers des 4 prisons fédérales du pays, dans lesquelles sont incarcérés quelques-uns des plus célèbres criminels brésiliens, ils pourront étudier une douzaine d’œuvres littéraires, philosophiques, scientifiques ou classiques et doivent rédiger une dissertation tout en respectant l’usage des paragraphes, de l’orthographe, des marges. Le travail doit être lisiblement présenté. Ceux qui ne sont pas très avancés dans leurs parcours scolaires pourront lire des livres pour enfants.  

Une commission spéciale a sélectionné les participants à ce programme baptisé la rédemption par la lecture. Les détenus sortiront donc de prison plus éclairée et avec une vision plus grande du monde.  

Sur le site du Guardian, Erwin James, un ancien détenu, dresse la liste des livres que devraient consulter les prisonniers brésiliens et partage son expérience. Après avoir passé vingt ans en prison, il est devenu éditorialiste et conseille aux détenus de lire Crime et Châtiment de Fiodor Dostoïevski. 

“L’auteur pense que le meurtre est permis dans le cas de la poursuite d’un objectif noble. J’ai conclu que les sujets du livre étaient des cogitations intellectuelles fallacieuses enroulées dans une prose brillante. Un chef-d’œuvre qui m’a aidé à organiser ma façon de penser non sophistiquée.” explique celui pour qui l’initiative brésilienne est une très bonne idée.  

“Les livres que j’ai lus en prison ne m’ont pas donné de réduction de peine mais ils m’ont aidé à devenir celui que j’aurais dû être,” a-t-il conclu. 

Sam Sarah Devilus

Journaliste / Communicatrice / Bookstagrameuse.

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