Quelques mois après son premier recueil de poèmes « Autopsie de l’étreinte » publié par les soins de Pierre Turcotte Éditeur, à Montréal, Geordany Fleurilus s’apprête à signer son second recueil « À quoi rêvent les claviers » publié chez RAM Éditons. L’auteur s’est entretenu avec la rédaction de NetAlKole autour de ce nouveau livre dont la vente signature et prévue le 17 mai à Bibliothèque Rosalie Bosquet de Mirebalais.
Comment vous sentez vous à l’approche de la publication de votre nouveau recueil ?
– L’anticipation de la publication de mon recueil me capte comme un océan d’émotions où chaque vague apporte son lot d’excitation et d’appréhension. C’est un moment de consécration pour moi, où les mots que j’ai cousus en secret vont enfin prendre leur envol, portés par les ailes du papier. C’est une naissance, celle de mes pensées qui, jusqu’alors confinées dans l’intimité de mon esprit, vont se déployer et résonner dans l’écho du monde. Donc, je ne peux qu’être content de partager ce petit bout de moi avec le monde.
Que représente pour vous ce recueil ?
– Ce recueil est l’essence même de mon être poétique, un reflet de mon âme dans toute sa complexité et sa splendeur. Il est le fruit d’un labeur passionné, une mosaïque de sentiments et de réflexions, un pont entre le réel qui se pose devant moi et l’imaginaire qui rayonne dans mon esprit. Dans ce recueil, je vois chaque poème comme une fenêtre ouverte sur mon paysage intérieur, une invitation au voyage que je tente de faire dans les contrées lointaines de mon esprit.
« À quoi rêvent les claviers », pourquoi un tel titre et qu’essayez-vous de réaliser à travers votre recueil ?
– « À quoi rêvent les claviers » est une sorte de question posée à l’univers que je contemple et à celui qui sommeille en moi. C’est aussi une méditation que je fais sur la nature éphémère et pourtant éternelle de ma création littéraire. Les claviers, métaphore utilisée par un auteur comme moi, rêvent de transcender le quotidien des choses, de capturer l’instant et de le transformer en éternité. À travers ce recueil, je cherche à donner vie à ces rêves, ces doutes, ces incertitudes, ces espoirs, ces amours, ces manques, à recoudre cette toile dans mon ciel où les mots sont les étoiles qui ne cessent de briller, où les idées que je tente de verser sont, sûrement, les constellations.
Si vous devez partir en vacances avec qu’un livre, ce serait lequel ?
– Emporter un seul livre en vacances est un choix déchirant, mais s’il le faut, je choisirais “Gouverneurs de la rosée” de Jacques Roumain. C’est une œuvre qui me transporte à chaque lecture dans un univers où le temps et la réalité se fondent en une poésie pure.
En quoi la littérature contribue-t-elle à rendre votre existence meilleure ?
– Ce n’est pas une idée venue du hasard si je dis que la littérature est le souffle qui anime mon existence. Elle est une compagne fidèle qui m’accompagne dans mes moments de solitude, une source d’inspiration inépuisable qui nourrit mon imagination et élargit mon horizon. Pour moi, elle est un dialogue constant avec les grands esprits du passé et du présent, un échange d’idées qui enrichit ma vision du monde et affine ma sensibilité.
Comment définiriez-vous la poésie et quel serait le vrai rôle du poète dans une société défaillante comme la nôtre ?
– La poésie est la musique de l’âme, ce qui est vrai, et c’est aussi le langage universel des émotions. Elle est un phare dans la nuit, un refuge dans la tempête, une flamme qui éclaire les ténèbres. Dans une société défaillante, le poète est un gardien de la beauté, un architecte de l’espoir, un révolutionnaire qui combat l’indifférence avec ses vers. Il est la voix qui ne tremble pas devant l’adversité, le cœur qui bat au rythme de la justice et de la vérité. Le poète n’est mieux que ça.