Le climat politique au Venezuela continue de se détériorer, alors que les accusations d’irrégularités électorales et de répression violente exacerbent les tensions dans le pays. Lors d’une conférence de presse très médiatisée au palais présidentiel de Miraflores, le président réélu Nicolas Maduro a fait des déclarations virulentes contre l’opposition, visant en particulier Maria Corina Machado et Edmundo Gonzalez Urrutia. Il les a accusés d’avoir “du sang sur les mains” suite aux manifestations sanglantes qui ont éclaté après les élections controversées.
La réélection de M. Maduro pour un troisième mandat courant jusqu’en 2031 a été marquée par des accusations de fraude massive et des appels constants de l’opposition à une transparence totale des résultats. Alors que M. Maduro a défendu sa victoire en brandissant la Bible et en se présentant comme “David contre Goliath” face à l’impérialisme occidental, l’opposition a dénoncé une “répression brutale” contre les manifestants.
Les violences ont causé la mort d’au moins douze personnes, dont des civils et un militaire, et des ONG comme Amnesty International critiquent l’usage disproportionné de la force par les forces de sécurité vénézuéliennes. Maria Corina Machado, malgré son inéligibilité, continue d’appeler à la mobilisation contre le régime, accusant Maduro de “crimes” et de “réponse criminelle” aux manifestations.
Au niveau international, la pression monte contre le régime de Maduro. Les États-Unis, le G7 et l’Union européenne exigent la publication des résultats détaillés des élections, tandis que le Conseil permanent de l’Organisation des États américains (OEA) n’a pas adopté de résolution en faveur d’une vérification internationale des résultats. Le président colombien Gustavo Petro, malgré son rapprochement avec le Venezuela, exprime également des doutes sur l’intégrité du scrutin.
Dans ce contexte de tension et de répression croissantes, le Venezuela se trouve à un carrefour critique, avec des implications potentielles pour la stabilité régionale et les relations internationales.
Source Photo: Le Devoir
