INSECURITE

L’abandon de la Route nationale #1 par les autorités haïtiennes

Le voyage de Port-au-Prince aux Gonaïves, autrefois une excursion de quelques heures, est devenu un véritable périple de plus de 24 heures. La route Nationale #1, qui traverse le cœur de cette route, est maintenant sous le contrôle de bandits armés. Cette situation plonge les voyageurs dans une angoisse permanente, transformant une simple traversée en une aventure périlleuse. Comment peut-on laisser cette artère vitale de la nation entre les mains de criminels ?

Face à cette menace omniprésente, nombreux sont ceux qui optent pour une alternative : la route de Saint-Michel. Mais cette route, loin d’être une solution, devient un cauchemar pendant la saison des pluies. Le Chemin de Saint-Michel-de-l’Attalaye, déjà en mauvais état, se transforme en un bourbier infranchissable, piégeant les véhicules et rallongeant un trajet déjà pénible. Pour les voyageurs, la question est : combien de temps devrons-nous supporter cette situation ?

Malgré l’urgence et la détresse de la situation, les autorités semblent fermer les yeux. Aucun plan d’action n’a été annoncé, aucune mesure corrective n’a été prise pour rétablir la sécurité sur la route Nationale #1 ou pour améliorer les conditions sur la route de St-Michel. Pire encore, les dirigeants choisissent de contourner le problème en utilisant la voie aérienne, abandonnant la majorité des Haïtiens à leur sort. Récemment, le Premier ministre de facto, Garry Conille, a préféré se rendre dans l’Artibonite et le Nord, illustrant l’ampleur du fossé entre les préoccupations des citoyens et celles de leurs dirigeants.

Ce silence assourdissant des autorités est non seulement une abdication de leur responsabilité, mais aussi une insulte à la population qui souffre en silence. Il est grand temps que nos dirigeants prennent conscience de la gravité de la situation et agissent en conséquence. La route Nationale #1 n’est pas seulement une route, elle reflète l’état de notre nation. En l’abandonnant, c’est tout un pays qu’ils laissent sombrer.

Étudiant en sciences politiques à l'Université Quisqueya, Journaliste-Rédacteur à Netalkolemedia, Publiciste, Humanitaire. Amoureux de la vie et de l'apprentissage.