La reprise de la construction du canal de la Rivière Massacre visant à irriguer la Plaine de Maribaroux, une région fertile située au Nord-Est d’Haïti, suscite un vif intérêt en Haïti et à l’autre bout de la frontière. Cependant, cette initiative prise par la population haïtienne est controversée en raison des tensions qu’elle suscite avec la République dominicaine.
Face à cette controverse, plusieurs artistes haïtiens ont choisi leur camp en soutenant la construction du canal.
Jean Hérard Richard, Anie Alerte, Mickael Marabou, Dener Céide, Roberto Martino, Tony Mix, Wid, Florence, Jbeatz, Bourik The Latalay, Tjoe Zenny, Blaze One, et d’autres ont tous exprimé leur soutien de différentes manières.
Dener Céide a utilisé sa page Facebook pour partager son point de vue sur le sujet : “Je ne resterai pas silencieux lorsque je suis une voix qui doit s’exprimer. Notre bien-être est l’affaire de tous, la production nationale est notre responsabilité. Avançons ensemble.”
Certains artistes ont promis un soutien financier, notamment Florence et Wid, le chanteur qui vient de sortir son premier album solo “StarBoy”. Alors qu’il est en pleine promotion, a annoncé un don de 3000 dollars pour aider à la finalisation de ce canal, qui avait été stoppé depuis la mort de l’ancien président Jovenel Moïse.
Alors que bon nombre d’artistes ont préféré utiliser les réseaux sociaux pour apporter leur soutien à ce mouvement qui s’agrandit de jour en jour, le rappeur Bourik The Latalay a préféré se rendre sur les lieux pour apporter directement son soutien aux travailleurs.
Jbeatz, qui utilise régulièrement les blogs pour s’exprimer, a pour sa part créé une vidéo montrant son soutien à cette construction qui a ravivé la fierté haïtienne.
Le rappeur américain d’origine haïtienne, Kodak Blak, qui n’a jamais caché son envie de diriger Haïti, a également exprimer son soutien à cette construction à sa manière dans une vidéo disponible sur les réseaux sociaux.
Plusieurs musiciens, DJs et beatmakers soutiennent ce mouvement en proposant des musiques qui, pour la grande majorité, passent en dérision le président dominicain tout en encourageant la population à continuer le travail.
La construction de ce canal vise à irriguer plus de 3000 hectares de terres de la plaine de Maribaroux, dans le département du Nord-Est. Cette initiative est soutenue par la population haïtienne, qui y voit un moyen de développement économique et social.
Cependant, cette construction est controversée en raison de l’opposition de la République dominicaine, qui dispose déjà de plus d’une dizaine de points d’eau sur cette rivière transfrontalière qu’elle partage avec Haïti. La République dominicaine a protesté contre cette construction en fermant toutes les frontières entre son pays et Haïti.
L’avenir du canal de la rivière Massacre reste incertain. Les négociations entre les deux pays sont au point mort, et les tensions demeurent élevées.
Si le canal est finalement achevé, il pourrait avoir un impact significatif sur le développement d’Haïti. Jusqu’à présent, beaucoup d’acteurs du secteur musical haïtien ont rejoint la population haïtienne avec un seul mot d’ordre : “la finalisation de ce canal quoi qu’il en coûte”.
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