Pays le plus pauvre de l’Amérique, Haïti est frappé par un autre phénomène encore plus inquiétant, l’insécurité. Des territoires entièrement sous contrôle des gangs, ajouté aux nombreux autres problèmes fondamentaux qui n’ont jamais été résolu auparavant. Selon le RNDDH, le pays comptait en 2020 plus de 200 foyers de gangs qui imposent leurs propres règles à la population civile.
De la région métropolitaine de Port-au-Prince jusqu’à nos villes provinces, les bandits armés sont partout. Les noms les plus connus sont principalement les hors la loi de Grand-Ravines, Tibwa, Cité-Soleil, de Croix-des-Bouquets et autres… Cependant, au nord du département de l’Ouest, des individus lourdement armés se font le malin plaisir de rançonner, de détourner les camions de marchandises, enlever les paisibles citoyens, et bien d’autres infractions criminelles.
L’impression que ces individus armés sont réellement des tout-puissants vont au-delà de simples allégations. En 2021, la coalition du G9 avait bloqué, pendant près d’un mois, tout approvisionnement en carburant à la station de Varreux, sous le regard impuissant des autorités qui avaient eu toutes les peines du monde à ramener le calme dans cette partie de Cité-Soleil.
À Martissant, la vie est au point mort. Le premier juin dernier avait marqué exactement une année depuis que la vie dans cette partie de la troisième circonscription de Port-au-Prince est devenue quasi-inexistante. Les gangs armés décident quand et qui doivent emprunter cette route de l’entrée Sud de la capitale.
À l’occasion de la célébration du 27ème anniversaire de la Police Nationale d’Haïti, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) avait mentionné dans un rapport publié le 10 juin 2022 que plus d’une dizaine de postes de police ont été attaqués par des individus généralement lourdement armés.
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