Un consortium d’associations de la diaspora haïtienne tire la sonnette d’alarme sur les conséquences potentiellement dévastatrices de l’exploitation minière imminente dans la province de Dajabón. La société canadienne Unigold, sur le point d’obtenir une licence pour exploiter la mine d’or de Candelones, suscite des inquiétudes en raison des graves dommages environnementaux prévus et de la menace qui pèse sur l’approvisionnement en eau, déjà fragile, d’Haïti.
La Concertation pour Haïti (CPH), un groupe d’organisations de la société civile, exprime sa solidarité avec les préoccupations locales concernant la pollution possible des rivières Massacre et Artibonite. Ces rivières, essentielles pour l’irrigation du riz et d’autres cultures cruciales pour la sécurité alimentaire d’Haïti, sont susceptibles d’être affectées par l’utilisation de cyanure lors de l’extraction de l’or.
La concession Candelones, également connue sous le nom de Neita Sur, située à Restauracion, à la frontière avec Haïti, contient une importante réserve d’or de 2,25 millions d’onces. Le permis d’exploitation proposé accorderait à Unigold un monopole sur l’extraction de minéraux métalliques pour une période exceptionnelle de 75 ans.
Les associations de la diaspora haïtienne ont uni leurs forces pour sensibiliser l’opinion publique, en soulignant les besoins massifs en eau des opérations minières, estimés à l’équivalent de 28 piscines olympiques. Cette pression sur les ressources en eau pourrait aggraver la situation déjà précaire de l’approvisionnement en eau d’Haïti.
Face à ces enjeux cruciaux, la diaspora haïtienne appelle à une vigilance accrue et à une mobilisation internationale pour protéger l’environnement haïtien et préserver les ressources vitales de la nation caribéenne.
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