” Haïti n’est plus en récession.Le pays est en situation de dépression économique”, a alerté l’économisteKesnerPharelsurMagik9 ce mercredi 7 décembre 2022.” Sur les 4 dernières années, on a perdu2%de richesse en moyenne chaque année.Pour l’année 2022, on a perdu 1,5 % de richesse, a indiqué l’économiste qui analysait le taux d’inflation de 38,7 % enregistré à la fin de l’année fiscale.
“Sur les 4 dernières années, Haïtia produit de moins en moinsde richesses alors que les besoins ont augmenté.L’inflation est liée à la quantité de richesse produite par le pays sur une année, c’est ce qui explique l’augmentation des prix “.Poursuit-il.
Selon l’économiste, en Haïti, l’alimentation occupe une bonne partie du budget des familles.“Plusde 50 % est consacré à l’alimentation.38,7 d’inflation nereflètepas la réalité de ceux qui ont les revenus les plus faibles, puisque l’inflation alimentaire de septembre 2022 par rapport à septembre 2021 est de 44 % contre 39,5 % pour le rapport”, a rappeléKesnerPharel.
Il souligne en disant que le taux d’inflation varie en fonction des départements.” L’inflation est à plus de 40 % dans le Sud qui vit encore les séquelles du tremblement de terre et l’effetMartissantréduisant la circulation des biens, 39 % dans la région métropolitaine de Port-au-Prince”, ajoute-t-il.
Les épisodes de ”Peyilòk” de septembre à octobre est un choc catastrophique qui coûte très cher à l’économie.” Le dernier épisode de “Peyilòk” a causé une accélération mensuelle de 6 % dans le taux d’inflation”, regrette le responsable du Group Croissance, en soutenant qu’Haïti a très mal débuté le premier trimestre de l’année fiscale 2022-2023.” On a perdu le premier trimestre de l’année fiscale par rapport au fait que décembreest un mois richeen activités économiques.Le grand danger, c’est qu’on peut enregistrer une cinquième année de contraction économique”, poursuit-il.
” Il n’y a pas de solution économique ni financière qui puisse sortir Haïti de la crise.La solution n’est autre qu’une solution politique.Il faut trouver un consensus entre les acteurs pour trouver une certaine stabilité économique pour les retours des investissements locaux etinternationaux,” asouligné l’économiste.
Par Kethia Saint Marc