Le constat de l’incapacité, l’insouciance et l’inaction du gouvernement que dirige le Dr Ariel Henry est total, des citoyens en ont plus qu’assez. La violence de gangs, l’insécurité, la cherté de la vie, sont entre autres les causes qui pourraient susciter la révolte chez la population. Mais, des éventuelles possibilités ont poussé certaines personnes à être réticentes quant à une mobilisation.
Plusieurs partis et regroupements politiques ont invité la population à se mobiliser contre le gouvernement. Certains l’ont même invité à la désobéissance civile, mais malgré le constat flagrant de l’incapacité du gouvernement, certains restent méfiant et avancent des arguments.
« On a passé plusieurs mois de pays lock sous l’administration Jovenel Moïse, ceci, malgré les constats de sa complicité avec les gangs, d’insouciance et d’inaction de son gouvernement, il est resté jusqu’à qu’il ait été assassiné. Ces mêmes personnes, aujourd’hui, jouissent des avantages de ce pouvoir. ON EST LES SEULS PERDANTS », a affirmé un homme qui dit appartenir autrefois au Secteur Démocratique.
Lors d’un micro trottoir, le journal a pu constater que la population quoiqu’elle est livrée aux gangs armés, refuse de se faire dupée encore une fois. « Sous l’administration de Jovenel Moïse, j’ai été plusieurs fois arrêté, malmené par la Police, et aujourd’hui où en sommes nous? Des politiciens qui se battent pour le pouvoir, l’avenir du pays est totalement négligé », explique Ti Pastè, un militant politique.
Alors que la réticence de la population est liée aux réactions de certains politiciens qui ne voient pas l’avenir du pays, d’autres expriment au contraire le désir ardant de laisser le pays par tous les moyens. « Depuis après 1986, les mobilisations n’apportent pas grand-chose à la population, toujours les mêmes galères. Alors, pourquoi légitimer ces soi-disant leaders politiques ?» rapporte un jeune qui requiert l’anonymat.
Par ailleurs, des jeunes entre Delmas 32 et 34 disent ne trouver plus l’envie de rester en Haïti. « Je suis un potentiel bénéficiaire du programme humanitaire PAROLES (Programme Biden), je ne vais pas risquer ma vie et mourir sans être confirmé », lancent des jeunes de façon ironique.
« Talè w tande m al nan manifestasyon epi m pran yon bal mwen mouri epi Biden mw tonbe. Poukisa m ta pral mouri la ! Pou nèg al pran pòs tankou André Michel… Biden mw m ap tann pou m kite peyi yo pou yo. »
Finalement, les citoyens, quoi qu’en faveur d’un demain meilleur, ne veulent pas s’aventurer à des mobilisations, mais le constat de l’échec de ce gouvernement est total. La seule solution pour eux, c’est de quitter le pays, ou d’attendre un sauveur. Toutefois, ils croient tous qu’il faut une révolution réelle pour sortir le pays de ce marasme.
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