Suite à l’indignation générale en Hongrie après que la présidente du pays, Katalin Novak, ait décidé de gracier un condamné impliqué dans une affaire de pédocriminalité, elle a décidé, hier samedi 10 février 2024, de démissionner.
Devenue en mars 2022 la première femme à occuper cette fonction essentiellement protocolaire, Katalin Novak a démissionné et dit reconnaît avoir commis une erreur. « Je m’excuse auprès de ceux que j’ai blessés et de toutes les victimes qui ont pu avoir l’impression que je ne les soutenais pas. Je suis, j’étais, et je resterai en faveur de la protection des enfants et des familles », a ajouté l’ancienne ministre de la politique familiale.
Précisons que cette décision de Mme Kovak survient après la provocation d’une polémique sur le pardon accordé en avril 2023, à l’occasion de la visite du pape François à Budapest, à un ancien directeur adjoint d’un foyer pour enfants, condamné en 2022 à plus de trois ans de prison pour avoir couvert les agissements de son supérieur.
Cette décision à soulever la colère de la population de Budapest après cette révélation, la semaine dernière, par le site d’investigation 444. Le vendredi 9 février, des milliers de manifestants se sont rassemblés à Budapest, réclamant le départ de Katalin Novak. La veille, pour tenter de calmer les foules, le Premier ministre nationaliste avait annoncé vouloir réviser la Constitution afin d’exclure la possibilité de gracier les pédocriminels, a confirmé le point.
Par ailleurs, après l’annonce de la démission de la présidente, Judit Varga, a également officialisé son « retrait de la vie publique » pour avoir donné son aval en tant que ministre de la Justice, un poste qu’elle avait quitté cet été pour mener la campagne des européennes.
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