Kidnapping, assassinat, vol, sont entre autres, les fléaux auxquels le peuple haïtien fait face depuis plusieurs années, et 2023 reste jusqu’ici plus alarmante que les précédentes, ce malgré la répétition des faits. Si auparavant l’insécurité avait ses limites, aujourd’hui aucune zone n’est épargnée.
Delmas et Pétion-Ville sont à présent frappées de plein fouet par les actes de banditisme, et malheureusement aucune couche ne se sent en sécurité avec la prestation des gangs.
Autrefois réputées paisibles et sécuritaires, les deux villes sœurs sont désormais infestées, et jusqu’ici, il est difficile pour les autorités locales, dont policières, d’avoir le plein contrôle de la situation.
Malgré l’insécurité qui sévit dans ces deux communes, des personnes se résignent à vaquer à leurs occupations à toute heure. Quand il fait jour, tout roule presque comme sur des roulettes, mais une fois la nuit tombe… Une peur bleue plane sur les artères de ces localités mentionnées.
Le soir à Delmas et à Pétion-Ville est une autre affaire : peu de personnes sont constatées dans les rues, le trafic routier est presqu’inexistant, à part quelques personnes qui empruntent les routes à pieds, parfois dans l’obscurité établie par la négligence de l’Électricité d’Haïti (Ed’H) aussi, des bars et boîtes de nuits résistent pour les plus risqués.
Si autrefois, tard la nuit la plupart des rues étaient occupées par des commerçants du secteur informel, aujourd’hui l’affaire change de casier : les rues sont (presque) vides !
Rare est la présence des patrouilles policières qui sillonnent leurs rues. Elles préfèrent plutôt se stationner dans des points fixes pour faire parfois des checks de routine, mais rien n’est rassurant.
L’année 2023 était perçue comme libératrice pour le peuple haïtien, fatigué de fuir les gangsters qui rôdent les rues de Port-au-Prince et ses villes voisines. Malheureusement, au lieu de cela, il est toujours compté parmi les premières victimes de violences, et amèrement les autorités locales, particulièrement celles de l’Éxecutif, restent silencieuses face à ce spectacle tragique et accablant.
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