La violente emprise des gangs force des milliers de personnes à fuir les départements Ouest et Artibonite

Mackendy Filderice
ParMackendy Filderice- Rédacteur
la violente emprise des gangs force des milliers de personnes à fuir les départements ouest et artibonite

Depuis des mois, l’insécurité en Haïti atteint des niveaux alarmants, forçant des milliers de compatriotes à fuir leurs maisons dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite. Face à la violence incessante des gangs armés, les habitants de Port-au-Prince et des environs sont contraints d’abandonner leurs maisons pour échapper au pire.

Interviewées par “La Nation Post”, les victimes expriment leur lassitude face à cette situation de misère. Leurs récits sont poignants et témoignent de la terreur quotidienne qu’ils endurent. Rosie, une habitante de Route de Frères, a dû se réfugier à Thomassin, laissant derrière elle sa maison nouvellement acquise. Astrel Louis, habitant de Grojean, a été contraint de louer deux petites chambres à Péguy-Ville après une tentative d’assassinat par des bandits.

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Les zones à risque comme Carrefour-Feuilles, Mariani, Solino, Bel Air, Tabarre, Croix-des-Bouquets, ainsi que les communes de Liancourt, l’Estère et Verrettes sont désormais considérées comme des “territoires perdus”. Les déplacés risquent tout, perdant parfois leurs papiers d’identité et leurs biens dans les attaques.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a publié un bilan alarmant, révélant que plus de 310 000 personnes étaient déplacées à l’intérieur du pays en décembre 2023. Plus de la moitié de ces déplacements ont eu lieu au cours de l’année écoulée, illustrant une détérioration constante de la sécurité et de la situation humanitaire.

Les femmes et les enfants sont les plus vulnérables et représentent plus de la moitié de la population déplacée. Face à l’urgence, les communautés locales se mobilisent pour accueillir les déplacés, transformant souvent trois familles sur cinq en familles d’accueil.

Le département de l’Ouest est particulièrement touché, avec des activités scolaires paralysées dans de nombreuses communes à cause des actes de terrorisme. La coalition de gangs “Viv Ansanm” unit ses forces pour déplacer la population, semant la terreur et le chaos.

Pendant ce temps, la police s’efforce de reprendre le contrôle de la situation, avec plusieurs officiers tués et des postes de police incendiés ou pillés. La peur règne dans un pays où l’insécurité est devenue la norme, laissant des milliers de familles chercher désespérément un refuge dans un climat d’incertitude croissante.

 

Source Photo: Le Monde

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Mackendy Filderice
Par Mackendy Filderice Rédacteur
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Étudiant en sciences politiques à l'Université Quisqueya, Journaliste-Rédacteur à Netalkolemedia, Publiciste, Humanitaire. Amoureux de la vie et de l'apprentissage.