Après deux années de gouvernance contestée et une crise humanitaire croissante en Haïti, l’accord de Montana propose des mécanismes pour une transition démocratique et inclusive, mettant fin à l’impunité et ouvrant la voie à des élections équitables.
Dans un préambule accusateur, le texte souligne les défaillances du gouvernement en place depuis l’assassinat du défunt président Jovenel Moïse en juillet 2021. Il dénonce l’autoritarisme du Premier ministre Ariel Henry et souligne l’urgence d’une transition démocratique pour éviter que la catastrophe ne s’aggrave.
La proposition de l’Accord de Montana souligne la nécessité d’un gouvernement national de sauvetage, formé sur une base consensuelle, pour rétablir l’ordre institutionnel. La mission principale de ce nouveau pouvoir serait de négocier un soutien international aux forces de sécurité, de rétablir le fonctionnement des institutions, d’assurer la sécurité publique et d’organiser des élections libres.
La transition proposée, d’une durée de 18 à 24 mois, repose sur la mise en place d’un Conseil de transition, d’un nouveau Premier ministre, d’un gouvernement inclusif et d’un organe de contrôle de l’action gouvernementale. Un comité de présélection impartial, composé de membres de la société civile, serait chargé de sélectionner les membres clés de la transition, garantissant ainsi un processus éthique et consensuel.
La proposition souligne également la nécessité d’aborder des questions cruciales telles que la sécurité, la réforme judiciaire, la lutte contre la corruption et la relance économique. Une conférence nationale serait organisée pour discuter de la question constitutionnelle et du système des partis politiques.
En conclusion, l’Accord de Montana propose une feuille de route claire pour sortir Haïti de la crise actuelle, en soulignant l’importance d’une transition démocratique, inclusive et consensuelle. Il reste à voir si les parties prenantes accepteront cette proposition et mettront fin à la crise qui frappe le pays depuis trop longtemps.