L’Organisation des Nations-Unies (ONU), après avoir déploré la mort de 234 personnes suite aux affrontements entre gangs à Cité-Soleil, a revu son bilan à la hausse. Elle informe à présent qu’au moins 471 personnes ont été tuées, blessées ou portées disparues dans cette commune pleinement occupée par des bandes armées.
En seulement dix jours, soit du 8 au 17 juillet 2022, près de 500 personnes ont été victimes de la guerre des gangs à Cité-Soleil, impliquant deux bandes rivales – G-9 an Fanmi e Alye et G-Pèp. Un bilan qui reste tout de même imprécis.
L’ONU révèle par ailleurs que 3 000 personnes, dont des enfants non-accompagnés, ont été contraintes de fuir la zone de conflit pour échapper à la mort.
Rappelons parallèlement que l’Associated Press (AP) avait rapporté que certains parents ou proches des enfants qui se sont réfugiés à Delmas, plus précisément dans l’établissement scolaire Saint-Louis de Gonzague, ont été empêchés par les gangs de quitter Cité-Soleil, au risque d’être exécutés.
D’autant plus, l’organisme dénonce que des crimes sexuels ont été commis à l’encontre des filles et des femmes de Cité-Soleil, et des jeunes garçons ont été recrutés de force par les gangs pour combattre.
Les Nations-Unies appellent à tout prix au maintien d’un corridor humanitaire vers Cité-Soleil. L’accès aux soins de santé reste difficile face à la méchanceté des gangs. Aussi, l’eau et la nourriture manquent à l’appel alors que les résidents sont en grande nécessité d’une assistance humanitaire. Pour l’heure, le gouvernement de facto, à sa tête Ariel Henry, ne dit rien, ne fait rien.
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