Un peu partout à travers le monde, dans presque toutes les rencontres officielles entre dirigeants du monde entier, la situation d’Haïti est souvent évoquée pourvu qu’elle est en train de devenir une menace pour la sécurité intérieure de ses pays voisins.
Depuis, près d’une dizaine d’années, le pays fait face à une prolifération sans précédent des gangs armés qui contrôlent une partie considérable du territoire, soit presque toute la région métropolitaine, a révélé les Nations-Unies dans un communiqué rendu public cette semaine.
Une situation qui échappe au contrôle des autorités haïtiennes qui ne cessent de solliciter l’aide de la communauté internationale en vue de rétablir la paix et la sécurité dans le pays où des citoyens se font enlever ou tués quotidiennement.
Entre le cas d’Haïti et les autres obligations géopolitiques, la communauté internationale a fait son choix où le pays appelé autrefois « Perle des Antilles » est loin d’être à présent une priorité malgré toutes les annonces de soutien faites aux autorités haïtiennes pour le renforcement de la PNH.
Pendant plusieurs mois, il a été question d’une intervention militaire internationale en Haïti pour neutraliser les groupes armés qui terrorisent la population civile. De novembre à aujourd’hui, ce dossier reste bloqué aux Nations-Unies au milieu d’un conflit géopolitique entre les États-Unis, la Russie et la Chine.
Entretemps, les véhicules blindés commandés par le gouvernement haïtien auprès de la firme canadienne INKAS pour renforcer les capacités de la Police nationale d’Haïti ne sont pas encore tous livrés. Après plus d’un an, seulement neuf sur les dix-huit commandés sont arrivés au pays.
Par contre, de nombreux pays de la communauté internationale, principalement les Occidentaux, se montrent infaillible dans leur soutien à l’Ukraine dans cette guerre face à la Russie. Cette semaine, le gouvernement canadien a annoncé une nouvelle aide militaire de 20 000 fusils d’assaut et 2,4 millions de munitions à Kiev.
La leçon à tirer de cette situation n’est autre que la solution aux problèmes d’Haïti ne doit venir que du côté des Haïtiens et non de la communauté internationale qui a ses propres maux à gérer. Entretemps, les groupes armés continuent d’élargir ses tentacules au regard impuissant des autorités haïtiennes.
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