Dans une déclaration qui fait écho à la situation sécuritaire préoccupante en Haïti, Fabrice Mauries, ambassadeur de France en Haïti, a exprimé son soutien à la création d’une armée haïtienne forte et digne de ce nom. Alors qu’il arrive au terme de sa mission, le diplomate a accordé une interview à plusieurs médias de la capitale, où il a clairement indiqué que la France n’est pas idéologiquement opposée à la réactivation et au renforcement des Forces Armées d’Haïti (FAd’H).
“Il n’est pas normal qu’Haïti n’ait pas une armée digne de ce nom”, a déclaré l’ambassadeur, soulignant la nécessité pour le pays de disposer d’une force militaire capable de répondre aux nombreux défis sécuritaires. Fabrice Mauries a également révélé que la France a déjà envisagé de coopérer avec le gouvernement haïtien pour la formation de ses militaires, témoignant de la volonté de Paris de soutenir Haïti dans la reconstruction de son appareil sécuritaire.
Cette prise de position intervient alors que la question de la sécurité en Haïti est au cœur des préoccupations nationales et internationales. Face à la montée de l’insécurité et des gangs, l’absence d’une armée fonctionnelle est souvent pointée du doigt comme un handicap majeur à la stabilité du pays. Les propos de l’ambassadeur Mauries renforcent l’idée qu’une armée haïtienne pourrait jouer un rôle clé dans le rétablissement de l’ordre et la protection des citoyens.
Cependant, le débat autour de la réactivation des forces armées haïtiennes reste complexe et divise l’opinion publique. Certains craignent un retour aux excès du passé, lorsque l’armée haïtienne était souvent accusée de violations des droits de l’homme. D’autres, au contraire, y voient une solution indispensable pour lutter contre l’insécurité grandissante.
Quoi qu’il en soit, la position de la France, exprimée par l’intermédiaire de son ambassadeur, pourrait ouvrir la voie à une collaboration plus étroite entre les deux pays dans le domaine de la sécurité et de la défense. Reste à savoir si cette initiative sera suivie d’actes concrets dans les mois à venir.
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