Dans une décision historique rendue publique ce vendredi 24 juin, la plus haute juridiction américaine a révoqué l’arrêt Roe v. Wade de 1973 qui garantissait le droit à l’avortement à l’échelle nationale. Il revient désormais à la discrétion des États d’autoriser ou d’interdire l’interruption de grossesse.
Suite à cette décision de la Cour Suprême, les États-Unis sont donc revenus à près de 50 ans en arrière. La décision rendue en majorité à la Cour Suprême n’interdit pas l’interruption volontaire de grossesse. Toutefois, l’annulation de l’arrêt de 1973 donne le pouvoir aux États d’autoriser ou d’interdire l’avortement sur son territoire.
Cette décision très contestée aux États-Unis survient un mois après les révélations du journal américain Politico affirmant avoir détenu ce document d’une fuite inédite. Des allégations qui ont provoqué d’importantes manifestations dans tout le pays.
Pour le juge conservateur Samuel Alito, celui qui a principalement rédigé ce document, l’arrêt Roe v. Wade était totalement infondé dès le début. «La Constitution ne fait aucune référence à l’avortement et aucun de ses articles ne protège implicitement ce droit », a-t-il écrit au nom de la majorité.
Des États conservateurs ne tarderont pas à prendre des dispositions pour interdire l’interruption volontaire de grossesse sur leur territoire. Le Missouri, la Louisiane et le Texas ont déjà annoncé la suspension immédiate de presque toutes les procédures d’avortement sur leurs territoires.
« Aujourd’hui, avec des millions de personnes en Louisiane et en Amérique, je me réjouis avec ma maman décédée et les enfants à naître qui sont avec elle au paradis !», a déclaré le procureur général de la Louisiane, Jeff Landry, qui a salué cette décision de la Cour suprême.
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